SAGUENAY – Des élus du Saguenay–Lac-Saint-Jean et des représentants des milieux économiques et syndicaux viennent de mettre en place une table régionale de concertation afin d’établir une stratégie sur le développement de l’aluminium. Le mouvement, né de l’initiative de la mairesse de la Ville de Saguenay, Josée Néron et qui réunit tous les élus des divers paliers des gouvernements, les préfets des municipalités régionales de comté (MRC), les intervenants des milieux économiques et syndicaux de l’aluminium, a été officiellement lancé lors d’une rencontre virtuelle vendredi matin.
Les préfets Gérald Savard (MRC du Fjord du Saguenay), Yanick Baillargeon (MRC du Domaine-du-Roy), Luc Simard (MRC de Maria-Chapdelaine) et André Paradis (MRC Lac-Saint-Jean), de même que le maire d’Alma, Marc Asselin, le conseiller municipal de Saguenay, Jean-Marc Crevier, le député de Jonquière Sylvain Gaudreault, les députés fédéraux Alexis Brunelle-Duceppe (Lac-Saint-Jean) et Mario Simard (Jonquière), de même que les présidents syndicaux Donat Pearson (SNEAA) et Sylvain Maltais (STAA), le directeur général de la Société de la Vallée de l’aluminium, Christian Fillion, le directeur général de Promotion Saguenay, Patrick Bérubé et le directeur général par intérim de la CIDAL de la MRC Lac-Saint-Jean Est, Martin Belzile, y ont pris part.
Lancer un message clair aux gouvernements
La création de la table de concertation vise à doter la région d’un espace d’échanges sur la stratégie à envisager sur le développement de la filière aluminium. « Nous voulons réunir les intervenants politiques, économiques et syndicaux de la région réfléchir en équipe à l’aide que nous pouvons apporter au développement de l’industrie du métal gris au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Nous voulons mettre les efforts pour lancer un message clair aux gouvernements, aux multinationales et à la population sur l’importance de l’industrie de l’aluminium et les moyens de faire prospérer cette grappe industrielle dans notre région. La politique de la chaise vide n’existera plus, car nous voulons mieux informer le gouvernement de nos stratégies », a lancé la mairesse de Saguenay, au nom de tous les participants.
Des redevances exigées
Les intervenants régionaux travailleront aussi pour conserver des emplois dans le domaine, assurer la pérennité des usines de la région, amener des investissements pour en garantir l’avenir, envisager de nouvelles filières vertes comme la technologie Elysis et augmenter la deuxième et la troisième transformation. Les priorités établies par les membres de la table de concertation sont : mettre en place un observatoire indépendant pour obtenir toutes les informations et les statistiques reliées à l’aluminium afin de tracer un portrait objectif et global de la situation ; créer une mobilisation afin que la région obtienne des redevances équitables en provenance du Fonds des générations pour créer des fonds de développement économique. De plus, les participants songent à soumettre une question référendaire lors des élections municipales de novembre 2021 dans toute la région afin de connaître l’opinion des citoyens sur l’avenir de l’aluminium, de l’utilisation de nos ressources naturelles et des enjeux de développement économique.
Le mémoire de Saguenay en filigrane
Rappelons que le 21 octobre dernier la ville de Saguenay avait déposé un mémoire dans le cadre des consultations en vue d’élaborer la future stratégie québécoise de développement de l’aluminium. Le document intitulé « Saguenay et l’industrie de l’aluminium : toute l’énergie pour transformer notre avenir », cible plusieurs axes pour faire prospérer la filière de l’aluminium dans la région dont : Le respect des engagements de Rio Tinto envers les investissements régionaux, l’implication directe des producteurs primaires en transformation de l’aluminium, le soutien aux transformateurs et équipementiers, le partenariat avec Elysis et le développement de la technologie 4.0, et un retour important d’une partie de la contribution régionale du Fonds des générations pour corriger le déséquilibre fiscal.