NORMANDIN - Matériaux Luc Doucet de Normandin est passé aux mains de Ferlac. Une décision murement réfléchie par la propriétaire, Jacynthe Doucet, mais qui ne s’est pas prise sans un pincement au cœur.
On ne cède pas un commerce familial vieux de 80 ans sans que cela ne remue quelques émotions. « J’ai beaucoup pleuré, mais je sais que c’était la bonne décision. Je sens que les employés sont solidaires et je suis très sereine avec ma décision, mais le cœur n’est pas encore tout à fait remis », raconte Jacynthe Doucet.
Celle-ci ajoute que de se joindre au groupe Ferlac permet d’assurer la pérennité du commerce sur le long terme. Dans un milieu très compétitif, appartenir à un plus grand groupe comporte des avantages.
« Ce n’est pas que le commerce allait mal, bien au contraire. Malgré notre petit bassin de population, on était très performant et très fort au niveau des opérations sur le plancher. Par contre, le timing était bon pour Ferlac et pour nous. L’entreprise a été acquise pour l’avenir et c’est ce qu’il fallait faire. »
La transaction a été officialisée de sorte que Ferlac est devenu propriétaire le 1er janvier dernier. La vingtaine d’employés demeure en poste. Rappelons que Ferlac possède des quincailleries de la bannière Rona à Dolbeau-Mistassini, Roberval, Saint-Félicien et Chibougamau.
Toujours active
En vendant son entreprise, Jacynthe Doucet ne tire pas un trait sur sa carrière pour autant. Elle demeurera au sein du groupe Ferlac afin d’épauler la présidente-directrice générale, Caroline Fradet, dans la gestion des cinq magasins du groupe. « Je reste au sein de l’entreprise et je voulais continuer. Je sens que j’ai encore beaucoup à faire et à donner. Chez nous, nous avions une approche différente de ce qui se fait ailleurs et je peux contribuer. »
Entre autres, Matériaux Luc Doucet tenait un département de meubles et avait une équipe de sept à huit designers d’intérieur et d’extérieur, un nombre élevé malgré la relative petite taille du commerce. Cette approche a permis à l’entreprise de se démarquer au fil des ans et lui récoltait des clients qui dépassaient largement la seule localité de Normandin et des environs immédiats. « J’ai commencé dans la quincaillerie alors que j’avais 11 ans et je l’ai eu pendant 30 ans, alors je peux apporter mon expérience. »