SAGUENAY, QC, le 13 oct. 2017 /CNW Telbec/ - C'est aujourd'hui que la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a couronné les lauréats des Grands Prix santé et sécurité du travail du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Lors du dévoilement, tenu dans le cadre du 33e Colloque régional santé et sécurité du travail, deux entreprises et un organisme public se sont distingués par leurs réalisations dans la catégorie Innovation. Coup d'œil sur ces initiatives gagnantes qui contribueront à prévenir les accidents, et peut-être même à sauver des vies!

Petites et moyennes entreprises – Céradyne Canada

Pour découper des plaques d'aluminium, l'opérateur utilise une grosse cisaille. Il doit se rendre derrière et se pencher sous la lame pour récupérer les retailles. Le mécanicien de maintenance devait aussi, à l'occasion, entrer dans cette zone de danger. En cas de défaillance du système, pour prévenir le danger de chute de la lame sur les travailleurs, il fallait cadenasser la machine et aller placer manuellement une butée de retenue, ce qui exposait le travailleur à des lacérations graves, voire mortelles. L'entreprise et les travailleurs ont imaginé un système de butées automatisées qu'ils ont fait créer par une firme spécialisée. Ainsi, lors de la procédure de contrôle des énergies, l'opérateur actionne l'interverrouillage de la porte d'accès depuis son poste de commande et les butées se placent automatiquement sous la lame, éliminant l'exposition des travailleurs à la zone de danger.

Grandes entreprises – Produits forestiers Résolu - Scierie Girardville

Chaque semaine, un travailleur devait vider cinq bacs roulants de matières recyclables dans un conteneur. Il empruntait une passerelle surélevée, puis transvidait les bacs en les soulevant et en les basculant. Ce travailleur risquait de tomber de la passerelle, souvent glacée en hiver, et de s'infliger des blessures ergonomiques. Les bacs sont lourds (22,5 à 27 kg) et le travailleur devait forcer en torsion. Pour éliminer les efforts, l'appareil de manutention devait être léger, il devait pouvoir retenir le bac, et rouler sur une surface de gravier, enneigée ou glacée. Rien sur le marché ne répondait à ces exigences. Un superviseur et un mécanicien ont trouvé la solution. Au départ, ils pensaient ajuster un diable de manutention, mais après quelques prototypes et ajustements, ils ont créé un « transvideur » portatif électrique! Il s'agit d'un appareil unique doté d'une structure fixe sur deux roues robustes, d'un cadre mobile, d'un système de retenue du bac, d'un treuil électrique et d'une commande manuelle. Le cadre mobile sur roulement à billes facilite le soulèvement et la bascule dans le conteneur. Le travailleur reste au sol et recycle maintenant sans effort!

Organismes publics – Service de sécurité incendie de Dolbeau-Mistassini

Avant de rapporter le matériel à la caserne après un incendie, les pompiers devaient, étendre les tuyaux au sol en position accroupie, les nettoyer de la suie et les enrouler dans le gravier ou la saleté. Cela leur causait des douleurs au dos et aux genoux. En plus d'être répétitive, éreintante et ingrate, cette tâche devait être recommencée une fois à la caserne, où il fallait dérouler les tuyaux, nettoyer les résidus de saleté accumulés lors du ramassage, les suspendre pour le séchage et… les rouler à nouveau! Effectués en position contraignante, ces mouvements répétitifs pouvaient occasionner des blessures. Une rencontre fortuite entre un pompier et un fabricant local a fait germer une idée. Quelques adaptations, réalisées en plusieurs essais sur un outil d'enroulement des sangles de camion, ont permis de convertir l'outil en un « enrouleur portatif de tuyaux d'incendie », et ce, tant sur les sites d'intervention qu'à la caserne. L'enrouleur est léger et ergonomique, il pivote et peut être installé sur l'ensemble des véhicules. Enfin, il s'installe rapidement et s'actionne à l'aide d'une perceuse à batterie rechargeable. Après le feu, le bon temps, car rouler les tuyaux est maintenant un jeu d'enfant!

La CNESST tient à souligner la participation des 24 autres entreprises et organismes qui avaient été retenus comme finalistes, soit Arbec - usine Dolbeau-Mistassini, Bois d'ingénierie Résolu-LP inc., Bois d'ingénierie Résolu-LP II, le Cégep de Chicoutimi, le Centre de formation professionnelle de Dolbeau-Mistassini, Chaîne de travail adapté, l'Hôpital de Chicoutimi du CIUSSS Saguenay–Lac-Saint-Jean, le CPE Les petits poussins, Inspection SEP, MAS Chibougamau inc., PCP Canada, Propane MM de Nutrinor Énergie, Réal Paré & fils inc., Services Environnementaux Saint-Laurent inc. la Ville d'Alma, de Produits forestiers Résolu : la scierie Saint-Félicien,l'usine de rabotage Normandin, l'usine La Doré, l'usine Mistassini et l'usine Saint-Thomas-Didyme, et enfin, de Rio Tinto, la Cie de chemin de fer Roberval-Saguenay, les Installations portuaires Port-Alfred, l'usine Laterrière et l'usine Arvida.

Les Grands Prix santé et sécurité du travail sont organisés chaque année par la CNESST dans toutes les régions du Québec. Ils visent à reconnaître des démarches et des projets mis en œuvre par des employeurs et des travailleurs dans le but de prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles. Ces prix mettent en lumière des gens qui ont à cœur la santé et la sécurité dans leur milieu de travail.

En route vers la finale nationale

En plus d'être couronnés dans la région, les lauréats se retrouvent en lice pour le Gala national des Grands Prix santé et sécurité du travail, qui aura lieu à Québec au printemps 2018.

La CNESST, votre porte d'entrée en matière de travail

La CNESST offre aux employeurs et aux travailleurs une porte d'entrée unique et une expertise intégrée en matière de normes du travail, d'équité salariale et de santé et de sécurité du travail. Sa structure de gouvernance est paritaire. Elle a notamment pour mission de gérer le Fonds de la santé et de la sécurité du travail, un fonds entièrement autofinancé dont elle est la fiduciaire.