N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : Équipementiers et fournisseurs | Rouages essentiels de notre économie publié dans notre édition du mois de mars.

 

SAGUENAY – Les contrats de sous-traitance régionaux sont une étape indispensable dans l’achèvement des projets, selon Hydro-Québec. Par exemple, le projet d’envergure de la ligne Micoua-Saguenay a apporté jusqu’à présent dans la région, des retombées économiques de 73,5 millions de dollars. De ce montant, près de la moitié provient de la sous-traitance avec les fournisseurs locaux.

« Depuis le début du projet, qui a débuté en 2019 avec le déboisement, les retombées économiques au Saguenay–Lac-Saint-Jean, sans parler de la Côte-Nord, proviennent de deux volets. En premier lieu, ce sont les contrats régionaux qui comptent pour 41 M$, mais il y a aussi 32,5 M$ pour la sous-traitance régionale, ratissant des volets très larges, dont les services de proximité », souligne Vincent Paquin, conseiller des affaires régionales pour Hydro-Québec au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Vincent Paquin ajoute qu’Hydro-Québec est l’un des plus gros donneurs d’ordres de la province pour son savoir-faire reconnu à l’échelle provinciale et nationale. La valeur de ses achats représente environ trois milliards de dollars (3 G$) par année, mais selon lui, il ne faut pas pour autant oublier les fournisseurs locaux qui travaillent en sous-traitance.

« Les fournisseurs locaux sont essentiels pour la réalisation de nos activités. Dans le cas du projet de Micoua-Saguenay, c’est un chantier majeur pour Hydro-Québec dans la région, mais également pour la province. La partie saguenéenne du projet représente 146 km de ligne. Il ne faut pas sous-estimer la sous-traitance économique régionale parce que les retombés sont majeurs. »

Hydro-Québec en région

Hydro-Québec produit, transporte et distribue de l’énergie, mais aussi construit des infrastructures en faisant affaire avec beaucoup d’entrepreneurs. « En 2021, juste au Saguenay–Lac-Saint-Jean, nous avons acquis pour 202 millions de dollars en biens et services. Quand on parle d’un tel montant, c’est dans plusieurs domaines touchant des entrepreneurs d’ici, mais pas seulement dans le cadre de nos activités régionales, mais aussi ceux à l’extérieur du Saguenay–Lac-Saint-Jean », a expliqué M. Paquin.

Les données de 2022 ne sont pas encore comptabilisées, mais selon le conseiller des affaires régionales, les chiffres de l’année dernière risquent d’être dans les mêmes eaux que ceux de 2021. « L’an dernier, on a eu deux gros entrepreneurs qui ont obtenu des contrats importants. Notamment CEGERCO avec l’appel d’offres de 48 millions de dollars pour la construction du poste des Irlandais et J R Savard qui a décroché un contrat 22,2 millions pour réaliser des travaux dans la centrale LG3. »

L’octroi de contrats

Hydro-Québec octroie ses contrats de manière publique sur leur site web et pour ce qui est de la sous-traitance, ce sont les entrepreneurs qui font affaire avec les fournisseurs eux-mêmes, selon leurs besoins. « Nous avons un processus au Saguenay–Lac-Saint-Jean en ce qui concerne l’octroi de contrat. Tout se déroule en ligne et la première étape c’est de s’inscrire comme fournisseur sur le site web pour offrir ses services. Par la suite, il y a les appels de marché. Ce sont tous les contrats qui sont affichés et distribués publiquement. Hydro-Québec peut offrir un service d’accompagnement dans le développement durable, la santé et sécurité au travail ainsi que la sécurité d’approvisionnement », confie Vincent Paquin.

Un ensemble de règles régissent l’octroi des contrats, comme les accords commerciaux. Notamment autour de la sécurité d’approvisionnement, la sécurité et santé au travail, le développement durable, la qualité, l’efficacité et les retombées économiques québécoises.

Salon de la sous-traitance

En juin 2020, Hydro-Québec en partenariat avec la Chambre de Commerce d’Industrie Saguenay-Le Fjord, avait organisé un salon de la sous-traitance régionale en vidéoconférence dû aux conditions pandémiques. Le projet se fait partout au Québec et pourrait éventuellement revenir dans la région, mais c’est majoritairement lors de projets d’envergure.

« Le but était de favoriser les relations entre les entreprises qui avaient obtenu de grands contrats de déboisement de construction et des entreprises de sous-traitance en bétonnage, habitation, etc. C’est une solution qu’on avait trouvée pour favoriser les retombées économiques locales et cela avait été un succès », ajoute M. Paquin.