SAGUENAY – Le commerce CES Informatique, qui appartenait au Carrefour Environnement Saguenay, change de mains. Les quatre employés de la division se sont réunis en coopérative de travailleurs pour en faire le rachat.
La transaction s’est conclue le 1er juillet. Les quatre employés, Jacques Gagnon, Tommy Beaudoin, Jean-David Maltais et Maxime Tremblay, ont pris la décision de reprendre la boutique de vente et réparation d’ordinateurs après que le Carrefour Environnement Saguenay ait annoncé la fermeture de ses usines.
« Nous avons fait une proposition aux administrateurs du Carrefour Environnement Saguenay et ils ont été ouverts à notre offre. Ils nous ont donné la chance de partir à notre compte », souligne M. Gagnon, vice-président de la coopérative.
Déménagement
Les nouveaux propriétaires ont choisi de conserver le nom CES Informatique, puisqu’il est désormais bien connu dans la région. Ils devront toutefois déménager, puisque le bâtiment dans lequel ils étaient implantés a été mis en vente.
C’est lundi prochain, le 19 août, que l’entreprise ouvrira ses portes dans ses nouveaux locaux du 920 rue Chabanel. « Nous demeurons sur la même rue, donc c’est facilitant pour la clientèle. Nous serons aussi plus accessibles, puisqu’il n’y aura pas d’escaliers à monter, contrairement à notre local actuel », précise Jacques Gagnon.
La superficie de la nouvelle boutique demeure semblable à l’ancienne, mais CES Informatique disposera de plus d’espace d’entreposage. « Nous avons une superficie de 2 250 pieds carrés, sans compter le sous-sol », indique M. Gagnon.
La coopérative, un choix sensé
Les quatre employés ont choisi de se tourner vers la formule coopérative puisque c’était celle qui était la plus adaptée à leurs besoins. Il était notamment nécessaire d’avoir un statut d’OBNL ou de coopérative pour conserver le programme Ordinateurs pour les écoles du Québec, qui remet à neuf des ordinateurs donnés afin de les distribuer à des écoles, des OBNL, des communautés autochtones ou des personnes à faible revenus. Il permet aussi d’offrir une expérience de travail en technologie à des jeunes par le biais de programmes de formation et d’insertion sociale.
« Pour nous, c’était essentiel de conserver ce programme. Nous voulions absolument le garder, puisque nous sommes tous passés par là à nos débuts. Ça permet à des jeunes d’avoir une première expérience de travail et d’avoir quelque chose à mettre sur le CV. Ça facilite la recherche d’emploi par la suite », affirme Jacques Gagnon.
Le processus s’est fait très rapidement, alors que la démarche a débuté en janvier. « Normalement, c’est plus long. Tout le monde a été épaté de la vitesse à laquelle ça s’est réalisé. On nous a même dit que nous avions le record de la création de coopérative la plus rapide », blague le vice-président.
Pour réaliser cet exploit, les quatre travailleurs ont reçu le soutien de la Coopérative de développement régional du Québec et du Réseau COOP. « Il fallait aller rapidement pour l’acquisition, parce qu’il y avait un risque de fermeture. D’habitude, ce sont des organismes qui ont chacun leur vocation et qui ne travaillent pas nécessairement ensemble. Pour notre dossier, ils ont collaboré. Nous avons été très bien accompagnés avec eux, tout comme avec Promotion Saguenay », révèle M. Gagnon.
Il assure que, depuis le transfert de l’entreprise, le soutien de la clientèle a été extraordinaire. « On dirait que les gens se sont donné le mot pour venir nous voir. Ils sont solidaires. Ça se passe bien. »
Continuer à grandir
Les nouveaux propriétaires de CES Informatique souhaitent continuer à faire grandir l’entreprise. « Nous voulons conserver la proximité que nous avons avec nos clients. Nous souhaitons que la boutique soit encore là pour les 20, 30, 40 prochaines années », confirme Jacques Gagnon. Celui-ci ajoute que plusieurs projets pourraient voir le jour, mais qu’il ne peut pas en dire plus pour l’instant.
Ses collègues et lui aimeraient éventuellement intégrer de nouveaux employés. « Nous travaillons actuellement à en recruter un. Nous voudrions avoir des jeunes qui pourront prendre la relève un jour. Il y a un sentiment d’appartenance qui se crée avec les parts de qualification. Il y a de beaux avantages à intégrer une coopérative pour des jeunes qui veulent s’impliquer et qui sont sérieux », conclut-il.