En 2011, Justine Boivin-Côté a remporté la deuxième place au Québec avec son plan d'affaire pour la boulangerie au concours OSEntreprendre. Elle a également été nominée pour le prix Femme d'affaires au Québec. De plus, ses fromages ont eu plusieurs nominations, dont une deuxième position aux American Cheese Awards. Présentement, elle a cinq aussi fromages en nomination pour les prix Caseus.
Un chemin différent des autres
Entre le début de son cheminement scolaire et son implication comme copropriétaire d'une fromagerie et d'une boulangerie, il s'en est passé des choses ! Elle a d'ailleurs commencé ses études supérieures en communication dans les médias en ATM au Cégep de Jonquière. Dès le départ, elle savait que ça ne deviendrait pas son métier. « J'étais en ATM et j'étais déjà dans la fromagerie », explique la copropriétaire de la Fromagerie-Boulangerie Médard.
Au fil des années suivant son diplôme en ATM, elle a été embauchée au MTQ. Par la suite, elle a partagé sa passion de la communication en enseignant à l'UQAC. Finalement, elle s'est rendu compte que ce genre de travail n'était pas fait pour elle. Justine Boivin-Côté est donc retournée sur les bancs d'école pour faire un DEP en boulangerie.
Un voyage transformateur
Une fois son DEP terminé, elle a choisi de partir pour la Gaspésie durant six mois, un séjour qui a eu un grand impact dans son parcours. Elle s'était alors expatriée pour pouvoir lancer une boulangerie avec un ami qu'elle s'était fait pendant ses études. « Cela m'a donné de l'expérience en ouvrant le commerce », affirme la boulangère de formation.
En revenant de Gaspésie, la future entrepreneure a vu le potentiel d'ouvrir une boulangerie dans son coin de pays. Les parents de la famille, qui vivaient à ce moment sur le site de la fromagerie, désiraient avoir plus d'intimité.
« J'ai dit à mes parents : on vous met dehors de la maison et on va faire une boulangerie dedans », explique la fondatrice du commerce. C'est à partir de ce moment que la confection de pain a pu commencer.
Même si l'entrepreneure ne possédait pas de certification en commerce, cela ne l'a pas empêchée de se lancer avec l'inauguration de la boulangerie en 2011. « J'ai toujours voulu lancer une entreprise de zéro », relate Mme Boivin-Côté.
Une histoire de famille
En 2017, elle a pris la relève de ses parents, devenant actionnaire de l'entreprise familiale avec son frère Étienne et sa sœur Rose-Alice. Mme Boivin-Côté donne tout le crédit pour les réussites d'affaires à sa famille. Elle mentionne qu'ils travaillent tous ensemble et que tous sont essentiels au fonctionnement de la PME, fondée par son père avec l'achat de la ferme en 1985.
Le plus gros défi
Selon la boulangère, la gestion de la croissance de l'entreprise et des ressources humaines a été un bon défi dans son parcours. « On n'a jamais assez de main-d'œuvre, on est toujours en train de s'ajuster parce qu'il y a toujours plus de clients », signifie l'entrepreneure.
Même si elle n'a pas nécessairement beaucoup de vacances, Justine ne voit pas son travail comme une tâche. Elle se sent elle-même en vacances lorsqu'elle travaille. « C'est mon dada de venir faire la production de pain et d'effectuer la formation aux nouveaux employés », conclut la femme d'affaires.