« Pour assurer la croissance de l'industrie touristique, nous devons continuer à innover et à soutenir les pratiques écoresponsables ainsi qu'un tourisme respectueux des collectivités qui fait la promotion de l'adaptation aux changements climatiques. Voilà des préoccupations partagées par les voyageurs tout comme par l'ensemble des acteurs dans ce domaine. Cette initiative est un pas de plus dans nos actions afin de faire du Québec un chef de file en matière de tourisme responsable et durable et d'économie verte », souligne la ministre du Tourisme, Caroline Proulx.
Plusieurs critères
Les organismes touristiques à but lucratif et non lucratif sont admissibles, de même que les coopératives touristiques, tant qu'elles sont légalement constituées au Québec.
Pour être admissibles, les demandeurs doivent répondre à plusieurs critères d'admissibilité. Par exemple, l'entreprise doit être au Québec depuis au moins deux ans avec un bâtiment sur le territoire. Une démarche structurée de développement durable est aussi nécessaire, de plus que de respecter la Loi sur les véhicules hors routes, entre autres.
Les projets couverts sont l'achat d'un maximum de deux VHRE par type de véhicule neuf pour réaliser des activités d'exploitation effectuées par des employés ou bénévoles de l'organisation. L'achat et l'installation d'une borne de recharge peuvent aussi être admissibles, jusqu'à deux bornes ou un connecteur par organisation.
L'aide financière prend la forme d'une subvention non remboursable. Le taux d'aide financière maximal est de 50 % des dépenses admissibles avant les taxes, jusqu'à un maximum de 49 500 $. Pour l'achat de VHRE, l'aide financière accordée ne peut pas excéder 15 000 $ par véhicule admissible. Pour l'achat et l'installation de bornes de recharge, elle ne peut pas dépasser 5 000 $ par borne de recharge ou par connecteur.
Trop peu, trop tard
Au Saguenay--Lac-Saint-Jean, des organisations pourraient bénéficier de cette mesure. Plusieurs ont été contactées par le Journal, mais peu ont répondu à l'appel. Pour le Centre de plein air Le Norvégien, la mesure est « trop peu, trop tard ». L'électrification de leurs véhicules s'est en effet faite il y a deux ans. Selon les gestionnaires, une telle mesure aurait été utile à l'époque de la transition vers l'électrique, lorsque l'entreprise aménageait ses sentiers de fatbike.
Plusieurs n'ont simplement pas été affectés par la nouvelle, puisque les entreprises qui utilisent des véhicules hors route dans le cadre d'excursions pour les touristes, et non pour l'exploitation de leurs services, ne sont pas touchées par la mesure. Une certaine incertitude semble d'ailleurs régner chez les organisations en lien avec leur admissibilité. L'entièreté des restrictions de la subvention semblent complexes pour la plupart des entreprises.
Équinox Aventure a aussi souligné ne pas être atteint par la mesure, puisque « le programme ne s'adresse pas aux flottes de motoneiges. La motoneige électrique n'est pas prête pour le Québec. Nous avons fait des essais », ont-ils répondu par courriel.
Le service des communications du ministère du Tourisme n'a pas divulgué les entreprises touchées par la mesure et indique qu'elles le seront au moment opportun. La date limite pour partager l'intérêt pour les subventions est le 28 février 2025. Les entreprises retenues seront sélectionnées selon une politique du « premier arrivé, premier servi ».
