(SAGUENAY) – La réalité virtuelle n’est plus un concept lointain. Il est dorénavant présent pour différentes applications architecturales. Depuis quelques mois, une jeune entreprise, Strateolab, développe un monde qui frôle la réalité.
À 29 ans, Alexandre Boudreault possède une solide expérience et un champ d’expertise qui lui ont permis de mettre sur pied Strateolab. Grâce à un casque haute définition que l’on nomme Oculus, l’utilisateur pénètre dans un projet futur, alors que la première pelletée de terre n’a même pas eu lieu. Alexandre Boudreault définit son entreprise comme un studio qui offre des animations en trois dimensions pour, par exemple, valider des projets non construits. « Nous créons des modèles des environnements, des architectures, des pièces mécaniques ou encore des prototypes en 3D. À partir de ces modèles, je vais pouvoir les exploiter sous différentes plateformes pour la promotion du projet ou pour valider des particularités », a-t-il expliqué en entrevue avec le mensuel Informe Affaires.
Plusieurs plateformes
Les différentes plateformes avec lesquelles Strateolab travaille sont la visualisation en images, ce qui consiste à rendre un projet en photos réalistes. Celles-ci peuvent se retrouver sur le bord du chemin pour promouvoir l’implantation prochainement d’un nouvel édifice commercial. L’autre plateforme est la réalité virtuelle ressemblant étrangement à un jeu vidéo qui permettra à l’utilisateur de s’immerger à l’intérieur de son projet et de se déplacer comme bon lui semble. « C’est un grand avantage avec cette avancée technologique. Je souhaite amener ce nouveau médium, qui est à notre disposition, pour élever les présentations à un autre niveau », a ajouté Alexandre Boudreault.
Allié des architectes
Le fondateur ne se proclame pas architecte, mais plutôt comme un allié de ceux-ci. L’avantage de la réalité virtuelle est que tout est modifiable jusqu’à la dernière minute avant de passer à l’étape de la construction. « Nous sommes dans le virtuel, on pourra déplacer les murs et même choisir la finition des murs, la couleur des murs et même la finition du plancher. Il ne faut pas oublier que l’on peut choisir le mobilier que l’on retrouvera à l’intérieur des bureaux, ce qui permettra d’avoir une interaction avec l’utilisateur qui pourra choisir les différentes couleurs », a expliqué Alexandre Boudreault.
Un premier « Café V.R. »
Le bureau de Strateolab est dans l’entreprise Starwall, dirigée par Pascal Mourgues. À cet effet, les bureaux sont actuellement en travaux et prochainement, il sera possible de louer la salle de conférence pour des présentations devant les clients avec la réalité virtuelle. « Ce sera le premier « Café V.R. » (Virtual Reality) dans la région. Un bureau d’architectes pourra louer notre salle et ainsi réaliser une présentation devant ses clients en mettant un casque Oculus. C’est la première étape pour rendre cette technologie accessible à tout le monde », a-t-il conclu.
Impression 3D : du rêve à la réalité
Une autre nouvelle technologie s’est implantée dans la région, celle de l’impression 3D. Que ce soit pour des pièces mécaniques ou encore pour des objets promotionnels, cette nouvelle forme d’impression prendra de plus en plus de place dans l’année en cours. D’ailleurs, sept autres machines arriveront au sein de l’entreprise d’ici les prochains mois.
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En tout, ce ne sont pas moins que trois imprimantes en 3D que possède Strateolab. L’une arrive de New York, l’autre de Chine et la dernière de l’Europe. Chaque imprimante a sa particularité distincte. Aujourd’hui, que ce soit pour une impression pour une pièce prototype ou pour réaliser une pièce d’un équipement qui n’est plus disponible, l’impression 3D permet de concevoir ou redonner vie un objet pour un équipement bien particulier. Tout démarre sur l’ordinateur d’Alexandre Boudreault. Grâce à son logiciel, il conçoit la pièce en 3D qui demande précision et minutie. Avant d’envoyer le tout à l’impression, il peut commander selon la dureté de la pièce, sa couleur et même le faire pour l’heure où tout débutera.
Donner vie à des pièces
Les vidéos sur YouTube sont nombreuses sur ces types d’imprimantes. Alors que le Collège d’Alma ou encore l’UQAC en possède, pour la première fois dans la région, une entreprise offre cela au grand public. « L’impression 3D est venue de mon expérience chez PMA. Là, on développe des produits en aluminium où l’on retrouve différents types de produits. Dans le processus de recherche et de développement, bien souvent, il faut valider ce que l’on conçoit sur l’ordinateur. Aussi, il y a des aspects que nous ne sommes pas capables de mesurer avec le logiciel. Avoir un objet dans ces mains, cela n’a pas de prix. Les imprimantes sont arrivées pour pouvoir donner vie aux pièces 3D pour les différents produits », a souligné Alexandre Boudreault.
Économie de temps et d’argent
L’avantage est sans contredit l’économie de temps et d’argent. Avant de lancer une production à la chaîne, il y a toujours un calcul de risque et parfois, il y a des surprises qui retardent le projet. Avec l’impression 3D, cela permet de réduire les risques. Lors du dévoilement de la première pièce avant sa production, le client est toujours surpris, selon Alexandre Boudreault, parce que les clients ne réalisent pas que la pièce peut s’imprimer si rapidement, en moins de 24 heures pour la plupart du temps. Une pièce qui demandera plus de travail exigera plus de temps. Soulignons que toute l’impression est à base ABS (Acrylonitrile Butadiene Styrene) plus communément appelé du plastique.