NORMANDIN – Bilodeau Canada a remporté un important contrat d’une valeur de 500 000$ pour la confection de chapeaux de fourrure destinés à la Gendarmerie royale du Canada (GRC). L’entreprise jeannoise doit produire plus de 4 500 unités répondant aux plus hauts standards de qualité de ce corps de police. La nouvelle a été confirmée à Informe Affaires, ce matin [18-05-2018 NDLR], par le responsable des ventes et du marketing, Étienne Girard.
L’entreprise à développé un modèle de confection exclusive pour la GRC, à la suite d’une invitation à s’inscrire à processus d’appel d’offres. « Nous avons été invités à livrer un échantillon en novembre dernier. Après l’analyse des différents éléments, nous avons eu la confirmation en avril que notre soumission était retenue », relate Étienne Girard. L’atelier de Normandin doit livrer quelques centaines d’exemplaires hebdomadairement à ce client prestigieux. « Une bonne partie de nos équipes de production sont impliquées dans ce processus qui s’échelonnera jusqu’en février 2019. Une quarantaine de personnes sont mobilisées à la fabrication du chapeau de fourrure de rat musqué naturel », assure-t-il.
En termes de complexité, l’entreprise, établie depuis une trentaine d’années, en a vu d’autres. « Nous sommes habitués de réaliser des projets complexes, l’un des principaux défis que nous avons à rencontrer est l’organisation de nos équipes de travail, tout en respectant les échéanciers de nos carnets de commandes. Cette opportunité avec la [police fédérale] nous assurera des périodes plus occupées dans des moments habituellement plus calmes, comme l’automne. C’est un contrat qui est le bienvenue », explique M. Girard. En plus des 4 500 exemplaires initiaux, la GRC peut exercer une option d’achat de 1 500 chapeaux de plus. « Nous travaillons avec des critères d’assemblage très élevés et notre savoir-faire semble porter ses fruits, car nos premières livraisons ont été acceptées par le client. C’est encourageant pour la suite des choses », ajoute-t-il.
Reconnu à l’international
Bilodeau Canada, c’est l’histoire d’une passion de Mario Bilodeau envers la taxidermie. Fondée en 1985, la confection emploie aujourd’hui plus de 85 personnes et cherche constamment à agrandir ses marchés. Le commerce normandinois réalise des mandats complexes, relatifs à la naturalisation à la conception de vêtements et accessoires composés notamment de fourrure. « Nous sommes en train de naturaliser une girafe de 9 pieds de haut. Il s’agit d’une première pour nous. La complexité de cette tâche est la hauteur de l’animal », conclut le responsable des ventes et du marketing.