DOLBEAU-MISTASSINI – Selon Gervais Laprise, directeur général du Syndicat, tout porte à croire que l’année 2016 sera excellente pour le bleuet. Selon les premières estimations, la récolte sera supérieure à la moyenne des précédentes années.
« Nous faisons une lecture favorable de la récolte des bleuets. Durant l’hiver, nous avons connu une belle couverture pour la neige avec peu de gel au printemps et depuis juin nous avons des pluies fréquentes à chaque semaine. Oui, actuellement ce sont des éléments favorables pour la saison en cours », a commenté le directeur général durant l’entrevue accordée à Informe Affaires.
La dernière étude sur les retombées économiques des bleuets sauvages datant de 2014 démontrait que la production était en dents de scie et lorsque les récoltes sont moins bonnes, plusieurs facteurs météorologiques entrent en ligne de compte. « À l’heure actuelle, c’est difficile de chiffrer les estimations. Ce qui est clair, dès à présent, c’est que ce sera supérieur à la moyenne, c’est-à-dire plus de 77 millions de lb. Depuis 2006, il y a eu beaucoup de développement dans la région et nous avons 35 000 hectares de bleuets, donc environ 85 000 acres. C’est le double de la superficie du Maine ou le double du Nouveau-Brunswick. Avec les nouvelles bleuetières qui se sont développées, il y aura un 30 % d’augmentation du volume au fil des prochaines années », a ajouté Gervais Laprise.
Mille emplois à temps plein
« La filière bleuets sauvages du Québec génèrent l’équivalent de 1 000 emplois à temps plein (années-personnes) avec une contribution au PIB québécois de 90 M$ (valeur ajoutée aux prix de base). Les retombées directes de la production sont réparties dans les régions de production de bleuets sauvages selon la proportion des ventes de bleuets (ex. la Côte-Nord produit 12 % des bleuets sauvages du Québec ce qui fait en sorte qu’elle génère 12 % des emplois du secteur (272 emplois)). Du côté de la transformation, principalement de la congélation, les retombées directes générées par ce maillon de la filière sont concentrées où sont localisées les usines. Ainsi, pour le Québec, les retombées directes du maillon transformation sont principalement situées dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et dans une moindre mesure en Gaspésie. Il est à noter que l’aménagement récent de nouvelles bleuetières amènera une croissance de la production de bleuets sauvages au cours des prochaines années. Ainsi, en tenant compte de la croissance prévue, la production de bleuets sauvages pourrait se chiffrer à 65 M$ annuellement, augmentant le chiffre d’affaires des entreprises de transformation à environ 130 M$. Cette croissance anticipée contribuera d’un montant additionnel de près de 30 M$ au PIB québécois tout en créant quelques 300 emplois en régions », peut-on lire dans le rapport produit en 2014.
Interrogé sur l’engouement créé par la camerise, Gervais Laprise constate que ce fruit est dans le sciage du bleuet sauvage avec des volumes marginaux.