N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « Parcs industriels de Saguenay : un levier de développement », publié dans notre édition du mois de septembre.

SAGUENAY – Promotion Saguenay agit à titre de propriétaire, au nom de la grande ville, pour la vente des terrains dans cinq parcs industriels sur son territoire, en plus d’agir comme mandataire dans le cas de la Zone industrialo portuaire (ZIP) de La Baie, dont les terrains appartiennent à Port de Saguenay. Sur les 9 315 000 mètres carrés de superficie totale des terrains industriels à Saguenay, le tiers est toujours disponibles (3 150 000 m2) pour de futurs projets.

« En fait, on retrouve six parcs industriels si l’on ajoute les terrains à Laterrière, un héritage de la fusion, qui ne sont toutefois pas encore aménagés et prêts à desservir des promoteurs. Ces vastes terrains, d’environ 150 000 mètres carrés, nous offrent beaucoup de possibilités. Outre Laterrière, il y a les traditionnels parcs industriels à Chicoutimi (Henri-Girard), Jonquière, le Transfo parc à La Baie, en plus du Parc aéronautique à Bagotville et la ZIP à Grande-Anse », énumèrent Patrick Bérubé, directeur général et Claude Bouchard, directeur développement industriel et affaires corporatives à Promotion Saguenay.

Les deux intervenants affirment qu’il n’y a jamais eu de ralentissement de la demande dans les parcs industriels conventionnels à Chicoutimi, Jonquière et La Baie. « Nous avons toujours des demandes en traitement. Au moment où quelqu’un signifie son intérêt pour un terrain et le moment où le projet se réalise, c’est long et c’est normal. Il faut savoir qu’à Saguenay, il n’y a jamais de projet qui ne s’est pas réalisé par manque de terrain. Ce n’est jamais arrivé », affirment MM. Bérubé et Bouchard.

De la place au Parc Henri-Girard

Au parc Henri-Girard à Chicoutimi, il y a encore une immense superficie de terrains à développer, notamment derrière le Tim Horton et sur la nouvelle rue des Sociétaires, alors que l’ancienne partie au sud de la voie ferrée est remplie à pleine capacité.
« Nous ferons du développement en installant des infrastructures (route, électricité, eau et égouts) pour rendre disponibles ces terrains prochainement, mais ce sont les élus qui décident. Il y a aussi des terrains de l’autre côté du boulevard Saint-Paul, face à chez Lépine où l’on retrouve la nouvelle station- service. »

Prêts à construire à Jonquière

À Jonquière, les prochains terrains qui seront mis en vente se retrouvent dans le secteur derrière le Gagnon Frères (ancien Walmart). « Ce n’est pas complètement développé, mais il y a encore plusieurs espaces de terrain disponibles et c’est prêt à construire. Une prochaine phase d’expansion est prévue aussi entre l’autoroute et la rue Panet. Un ensemble de terrains va être bientôt disponible », précise le DG Patrick Bérubé.

De son côté, Claude Bouchard ajoute qu’il est important de prévoir à l’avance. « Il reste peut-être une vingtaine d’espaces et nous regardons les possibilités. Ce site a plusieurs avantages, car il est près des infrastructures et de l’autoroute. Nous avons de la place pour les développements futurs et il y a également des terrains disponibles pour des projets prêts à construire. »

Les deux dirigeants ont rappelé qu’il y a un projet d’envergure qui s’en vient à Jonquière, soit l’implantation d’une station de gaz naturel liquéfié avec des camions-citernes qui viendraient s’approvisionner chez-nous pour distribuer sur la Côte-Nord et le Grand-Nord. « Le terrain est réservé près du poste de gaz naturel d’Énergir. C’est un gros projet en termes d’investissement, mais pas en pieds carrés. »

Transfoparc

Du côté du Transfoparc à La Baie, les espaces sont plus limités, mais il reste quelques terrains disponibles, selon MM. Bérubé et Bouchard. « Ce qu’il faut comprendre à La Baie, il y a aussi la ZIP et le parc industrialo-portuaire. C’est là qu’il y a le plus de possibilités. Par contre, ça fait 20 ans que certains terrains sont encore en vente pour les PME, mais c’est le client qui décide. On ne dit pas à personne où s’installer. On présente les options disponibles et, au bout du compte, c’est l’entreprise qui choisit. »

Soulignons enfin que la superficie disponible des parcs industriels à Jonquière, Chicoutimi et La Baie est de plus de trois millions de mètres carrés. Ces terrains peuvent desservir tous les types d’entreprises avec tous les services incluant l’eau, le gaz naturel, une capacité importante en électricité et la fibre optique

Le parc aéronautique, un projet à moyen terme

Le Parc industriel aéronautique de Saguenay est situé dans la zone de l’Aéroport Saguenay-Bagotville. Ce parc fait partie de la vision à moyen et long terme, selon Patrick Bérubé et Claude Bouchard de Promotion Saguenay.

Présentement en cours de réalisation, le nouveau parc industriel aéronautique s’étendra sur une superficie de 30 hectares. Plusieurs services et infrastructures appuyant le développement et la mise en place de bâtiments sont déjà en place. Certains terrains auront accès aux pistes d’atterrissage via le tarmac civil. Plusieurs investissements et réalisations ont été faits ou sont en voie de l’être. Dans les réalisations à venir prochainement, il y a l’agrandissement et le réaménagement de l’aérogare, l’aménagement de la voie de circulation côté « air » permettant de relier plusieurs terrains du parc au tarmac civil de l’aérodrome; ainsi que la construction d’un hangar de près de 45 000 pi2 aux abords du tarmac civil permettant l’installation de quelques entreprises spécialisées en aéronautique et à l’entretien d’aéronefs.

« Actuellement, nous avons notre incubateur Top Aces qui poursuit sa croissance au Saguenay. Cette entreprise, spécialisée dans l’entraînement des pilotes de CF-18 en combat aérien, emploie 50 personnes. Nous sommes propriétaires de tous les terrains situés le long de la route d’accès qui mène à l’aérogare, mais il reste à les mettre en valeur pour le secteur de l’aéronautique. Nous avons un gros avantage avec des pistes de 10 000 et 6 000 pieds pouvant accueillir tous les types d’avions, incluant à peu près toute la gamme des gros porteurs, mais c’est un travail de longue haleine. Seulement d’aménager une voie pour permettre de déplacer un 737 ou un Airbus 380, ça représente beaucoup d’argent.

« Ce n’est pas évident de faire son nom auprès du milieu aéronautique, mais j’avoue que l’atterrissage de Air Force One chez nous l’an dernier représente une belle carte de visite », précise Claude Bouchard.

ZIP Saguenay

Du côté du troisième parc industriel dans l’arrondissement de La Baie, la Zone industrialo-portuaire au Port de Grande-Anse, les terrains sont destinés à la grande entreprise pour des projets de grands gabarits.

« Si tu n’as pas besoin du port (Grande-Anse), tu ne t’installes pas là. En plus du port, il y a le gaz et la voie ferrée. À l’heure actuelle, il y a eu des audiences publiques du BAPE pour Énergir et Hydro-Québec pour amener l’électricité et le gaz, et nous, à la Ville, on va amener l’eau de procédé. Les terrains pour les deux projets de GNL et Métaux BlackRock sont réservés et pour des raisons de confidentialité, on ne peut parler des projets en discussions, mais qui ne sont pas encore annoncés. »