Guy Bouchard
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Guy Bouchard

De passage devant les membres de la Chambre de commerce du Saguenay ce midi la Vice-présidente développement corporatif du Groupe CEGER, Éloïse Harvey, a tracé un portrait des quatre décennies d'existence et de succès des divisions du "holding" régional comprenant Cegerco, Cégerdev, Cegertec Worley Parsons (CWP) et Mecfor.

La femme d'affaires s'est aussi attardée à expliquer que les prochaines étapes de développement des entreprises du groupe, devront faire appel à la Synergie et à la diversification.

Le Ceger 2.0 

Éloïse Harvey assure que la croissance et le développement des coentreprises se sont certes appuyés sur le succès financier des autres, il demeure que les quatre divisions ont toujours davantage travaillé en silo qu'en synergie les unes avec les autres. "Les compagnies se sont compensées (financièrement) les unes les autres au cours des années dépendamment de la dynamique de leur marché respectif, mais à l'avenir elles devront travailler davantage des projets en commun et a se diversifier", a-t-elle lancé devant un parterre de plus de 70 décideurs et gens d'affaires. Elle a, à plusieurs reprises lors de son allocution, cité son père et mentor Jeannot Harvey, qui a spécifiquement demandé à son équipe de direction de mettre en place dès maintenant le "Ceger 2.0".

Pas toujours des bons coups

Même si Éloïse Harvey est très fière du chemin parcouru par les quatre divisions du Groupe Ceger, elle avoue que le succès passe aussi par certaines erreurs ou mauvaises décisions d'affaires, qui ont à l'occasion affecté l'une ou l'autre des divisions. Elle a notamment cité quelques anecdotes relativement aux premières armes de Mecfor dans l'aventure de l'exportation alors que l'équipementier en était à livrer ses premières commandes à l'étranger. "On a pris des risques et on a fait des erreurs... l'exportation, ça demande une équipe, une structure solide... mais ça fait partie de l'apprentissage", confie-t-elle.

La création de Cegertec Worley Parsons 

Selon Éloïse Harvey, même si elle confirme le marché de cette division vit actuellement une décroissance, en relation avec la conjoncture économique mondiale, la jeune femme parle avec fierté de la création en 2012 de Cegertec Worley Parsons. Pour elle, la transaction créant CWP avait permis à Cegertec de mondialiser l'entreprise de façon tout à fait originale. Elle avance que beaucoup de gens du milieu de l'ingénierie pensaient que la multinationale australienne prenait le contrôle de Cegertec, mais que le patron, Jeannot Harvey, tenait mordicus à avoir une vraie propriété et une direction bicéphale. "Je vous jure que le CA est toujours composé de trois personnes de chacune des deux entreprises", lance-t-elle.

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