SAGUENAY - Pour Carol Girard, le directeur du Service de sécurité incendie de Ville de Saguenay, le développement économique est étroitement tributaire de la gestion des risques, notamment pour la venue des projets d’envergure comme BlackRock ou GNL. Il considère que Saguenay est en mesure d’offrir des conditions exceptionnelles aux grands donneurs d’ordre pour la protection et la pérennité de leurs installations, mais surtout pour la sauvegarde de leurs ressources humaines, en cas sinistre.
« Le développement économique est en lien étroit avec la gestion des risques. Il faut protéger les gens et les investissements et nous avons fait nos devoirs à ce chapitre à Saguenay en optimisant toutes les ressources disponibles », assure celui qui a dirigé, au cours des dernières années, la mise en place de la Division de la gestion et analyse de risque de la grande ville. Il précise par ailleurs que les coûts d’implantation ainsi que de la gestion de l’intégrité d’une entreprise et de son personnel, dans une région isolée, sont de beaucoup supérieurs à ceux qui ont cours actuellement à Saguenay.
Bien plus que des incendies
Selon le directeur du Service de sécurité incendies, l’ensemble des intervenants municipaux sont sous la coordination de son équipe pour une intervention structurée en cas d’incident important ou de sinistre majeur. Pour Carol Girard, un travail colossal, accompagné d’un changement de mentalité en profondeur, a été réalisé après la création de Ville de Saguenay pour mettre en place ces outils d’analyse et d’intervention en cas de crise. Il tient d’ailleurs à souligner que son service à la capacité et l’expertise d’intervenir bien au-delà des cas d’incendies. Qu’il s’agisse d’inondation, de verglas, ou même de tempête de neige, tous les intervenants sont dorénavant intégrés au processus d’intervention, pour faire face à la musique.
GNL, un exemple à suivre
Pour illustrer une approche intéressante de la gestion des risques au sein de la grande industrie, Carol Girard cite volontiers en exemple l’entreprise GNL Québec, qui, dans le cadre de son projet d’implantation éventuelle d’une usine de liquéfaction de gaz naturel à Saguenay, a mis en place un comité de suivi et d’information socio-économique. L’homme, qui siège sur ce panel depuis le début, confirme qu’il a déjà eu l’opportunité de faire une présentation exhaustive de la gestion des risques aux membres de ce groupe.
« On est content parce qu’on voulait savoir quelle est cette industrie-là. (…) On veut participer au développement du projet du début à la fin. (…) Ce sont des promoteurs très professionnels, ils ont une approche exemplaire », lance-t-il à propos de la démarche d’information initiée par GNL en 2015.
Carol Girard tient également à souligner que les grandes entreprises déjà installées dans la région sont également de précieux collaborateurs pour la gestion des risques sur le territoire. Il précise que des rencontres sont tenues avec les représentants des grands employeurs quand il faut évaluer un risque potentiel qui les concerne. (Ex : les barrages) « Faut qu’ils soient autour de la table. (…) Ils sont très impliqués en partenariat pour protéger les biens des citoyens, les infrastructures municipales ou les installations industrielles », confirme-t-il.
Les militaires : de précieux alliés
Un des outils incontournables de la région quand il est question de la sécurité du territoire est sans contredit la Base militaire de Bagotville (BFC). Carol Girard explique que Ville de Saguenay a une entente avec les Forces armées du Canada pour assister les civils en cas de sinistre. Le dossier de l’incendie du pont Dubuc en est un bel exemple, puisque que les militaires ont été d’un grand secours pour fournir, installer et gérer des équipements qui ont permis au citoyens et gens d’affaires de la région d’adoucir sensiblement les impacts de cette crise. « Ce sont des gens très agréable avec qui travailler. Ils ne demandent pas mieux que de servir, quand ils sont disponibles », conclut Carol Girard.
