SAGUENAY — À son lancement en 2009, Informe Affaires n’était qu’un journal imprimé distribué dans toutes les entreprises du Saguenay–Lac-Saint-Jean. À l’époque, Internet était encore une créature regardée de haut par l’industrie des médias, bien que des plateformes naissaient graduellement. Pour Informe Affaires, c’est en octobre 2015 qu’un premier site web consacré à la nouvelle voit le jour.

N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : Informe Affaires : 15 ans à propulser les entreprises d'ici, publié dans notre édition du mois de juin.

Jean-Luc Doumont se souvient très bien des débuts, puisqu’il avait collaboré avec le fondateur Michel Montminy et son partenaire Raynald Lavoie.

« J’ai connu les débuts d’Informe Affaires et j’ai eu le privilège de produire les 6-7 premiers numéros », raconte-t-il. En 2015, le nouveau propriétaire, Guy Bouchard, a approché M. Doumont afin de transformer sa page Internet corporative en site de nouvelles. « Son objectif : développer les nouvelles quotidiennes. C’est ce que je faisais dans mon quotidien avec Le Point et Le Réveil lorsqu’ils sont devenus numériques. Je trouvais le défi très intéressant pour développer tout le contenu du site web. J’avais carte blanche. Même avec le journal, on en a profité pour le revamper. L’infographiste de l’époque, Lise Lebeuf a eu un grand rôle à ce chapitre. Il y a eu une transformation assez grande cette année-là », souligne-t-il.

À l’époque, tout était à faire. Pour Jean-Luc Doumont, il s’agissait d’un défi qui le motivait énormément. « Je voyais le portail de nouvelles et l’infolettre de la même façon qu’une radio. Dès qu’on avait une nouvelle exclusive, il fallait la sortir immédiatement pour informer les gens et démontrer que nous sommes les premiers sur la nouvelle et que nos outils sont les meilleurs pour se tenir à jour sur l’actualité du monde des affaires », précise-t-il. Selon lui, conjuguer l’actualité quotidienne et les textes de fonds publiés dans le journal mensuel était un heureux mélange. « Oui, il y avait beaucoup de travail, mais j’aimais ça. Les vendredis, samedis et dimanches avant l’impression du journal, je les consacrais à l’écriture des textes de l’édition papier. C’était ça et je n’ai jamais été épuisé par ce rythme de rédaction. Pour le web, ça créait des opportunités de sortir des exclusivités et de propulser des entreprises. Encore aujourd’hui, j’entends des gens d’affaires dire à quel point l’impact d’une nouvelle publiée les a aidés. Il ne faut jamais oublier l’impact d’un média comme Informe Affaires dans la communauté », fait-il savoir.

En octobre 2015, dans ses pages, Guy Bouchard écrivait ceci : « Les décideurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean pourront dorénavant compter sur un nouveau média web, pour être tenus informés des nouvelles économiques de chez nous et de celles qui ont un impact sur le développement de notre région. L’arrivée d’InformeAffaires.com complètera l’offre d’information de notre mensuel imprimé, puisque nous alimenterons quotidiennement cette plateforme, à partir d’un vaste contenu recherché par le milieu des d’affaires ».

Vers un portail plus complet

De 2015 à 2017, le site internet était plutôt rudimentaire. En effet, il s’agissait d’un gabarit qui avait été adapté sommairement aux besoins du journal. Par la suite, afin de solidifier sa présence et proposer d’autres outils, la direction a mandaté une firme pour le développement d’un nouveau portail entièrement personnalisé et complémentaire à l’infolettre, Le 11h45. En entrant sur la page d’accueil, la nouvelle principale allait être affichée en priorité alors que les deux précédentes trônaient en proportion un peu plus petite à côté de la nouvelle du jour. De plus, un accent a été mis sur l’expérience sur les appareils mobiles, de plus en plus en demande à l’époque.

Aujourd’hui, près de neuf ans après le lancement du premier portail de nouvelles en ligne d’Informe Affaires, la notoriété de celui-ci n’est plus à faire. Autant les milliers de copies distribuées dans les entreprises jouent un rôle important dans la transmission d’enjeux et d’actualités plus intemporelles, autant la plateforme web et son infolettre apportent un regard sur l’actualité du jour ainsi que les investissements. Pour Jean-Luc Doumont, il est évident que la transition numérique d’Informe Affaires s’est faite plus en douceur que le reste des organes de presse puisque l’entreprise a pris les devants assez tôt dans son histoire. « Ça me fait un peu rire que des médias croient que c’est une tragédie de se transformer vers le numérique. Pourtant, on va là où le lecteur se trouve. Les autres médias ont dû réagir rapidement à travers les années. Chez Informe Affaire, on n’a pas dû s’adapter énormément, parce qu’on avait déjà toutes les clés pour avancer », de terminer l’ancien rédacteur en chef.