SAGUENAY – Les gestionnaires d’Horizon Vertical (HV) ont annoncé au cours des derniers jours qu’ils avaient signé un contrat de trois ans, qu’ils estiment d’une valeur entre 2 M$ et 3 M$, avec Rio Tinto division aluminium. Cette entente, la plus importante à être paraphé par cette entreprise hors normes, consiste à fournir à tous les sites de la multinationale dans la région, les services de travailleurs sur cordes pour les travaux en hauteur. 

Il s’agit en quelque sorte pour Horizon Vertical de fournir des manœuvres, des travailleurs spécialisés ou des techniciens, mais qui se distinguent du fait qu’ils réalisent leurs tâches en étant suspendus ou en déplacement à l’aide de cordes et d’équipements spéciaux hautement sécuritaires. Notons qu’HV est aussi reconnue pour l’expertise de ses employés pour les travaux en espaces clos. « Ça a pris trois mois de discussions pour en arriver là. Nous allons être la principale entreprise à fournir de la main-d’œuvre dans notre domaine, dans toutes les usines de Rio Tinto de la région et ça inclut les barrages. […] C’est un contrat de trois ans, renouvelable pour deux ans. Ça va aider à stabiliser et à régulariser la situation de nos ressources humaines et ça, Rio Tinto l’a bien compris. Dans le fond, ils nous aident à les aider », confie Joël Tremblay. 

Réduire les contraintes des échafaudages

L’homme d’affaires souligne que, dans de nombreuses situations, l’intervention des cordistes d’Horizon Vertical évite l’installation souvent longue et coûteuse de structures complexes d’échafaudage ou l’utilisation de grues, ce qui se traduit pour le client par d’importantes réductions de délais et de coûts de travaux d’installation ou d’entretien. De son côté, le directeur général de l’entreprise, Jean-Marc Girard, indique que les cordistes d’HV sont actifs depuis quelques années chez Rio Tinto de façon plus ponctuelle, mais que ce contrat permet à l’organisation une plus grande prévisibilité qui aidera à stimuler la croissance d’Horizon Vertical. « On continue à soumissionner sur plusieurs projets, mais ça va nous permettre d’être plus sélectifs dans nos contrats éventuels », assure-t-il.

Une industrie très structurée

« Au début, on nous associait trop à l’escalade. Mais nous, on voyait une tendance à l’international des entreprises à confier de plus en plus des travaux en hauteur aux cordistes. […] Il y a encore beaucoup d’éducation à faire. Le Québec est très en retard à ce chapitre. Nous, nous avons fait nos premières armes chez Rio Tinto sur les barrages. On a prouvé qu’on était solide au chapitre de la santé-sécurité », lance Joël Tremblay en parlant des premières années d’exploitation et de la progression de son entreprise, qui fêtera ses trente ans en 2022. Les normes de sécurité de la profession se sont considérablement resserrées selon le président d’HV. D’ailleurs, afin d’assurer à sa clientèle un service de qualité de haut niveau, Horizon Vertical a développé une collaboration étroite avec la CSST. La principale mission de cette alliance est d’établir des normes et des standards donnant l’assurance que ce service innovateur se réalise dans un contexte de sécurité maximale et de haut niveau de professionnalisme.

Habilité et endurance

N’est pas cordiste qui veut. Il s’agit d’un emploi qui nécessite une bonne forme physique et une certaine dextérité naturelle. Bien entendu, il faut que le candidat soit à l’aise dans les hauteurs ou dans un espace clos. Toutefois, Jean-Marc Girard précise que, chez Horizon Vertical, la formation des cordiste et la santé-sécurité des ressources sont des enjeux quotidiens. D’ailleurs, l’entreprise est reconnue pour son Centre de formation spécialisé, en forte croissance et qui offre des services à plusieurs clients, notamment des grands donneurs d’ouvrage à l’échelle du Québec.  

« On vient d’embaucher un responsable du développement des affaires pour notre Centre de formation spécialisé. On veut doubler le chiffre d’affaires de cette division au cours des prochains mois », lance le DG. Actuellement trente-deux personnes sont à l’emploi d’Horizon Vertical et l’entreprise est à la recherche de nouvelles ressources. « Nos conditions s’améliorent d’année en année. Mais on a besoin de monde. On est à la limite au chapitre du personnel actuellement », confie Joël Tremblay, qui souligne par ailleurs que les salaires et les conditions s’approchent sensiblement de ce qui est actuellement offert dans le secteur de la construction.