Saviez-vous que plus de deux Québécois sur cinq se disent assez ou très angoissés par leur situation financière ? Qu'un tiers de la population a puisé dans ses épargnes pour payer des dépenses courantes au cours des deux dernières années ? Ou encore qu'au Québec, près d'une personne sur quatre n'est pas du tout en mesure d'épargner ?
Ce sont quelques-uns des faits saillants dévoilés dans l'étude exclusive sur les habitudes financières des Québécois que la firme Léger a récemment réalisée pour Raymond Chabot, filiale de Raymond Chabot Grant Thornton. Or les résultats indiquent que les finances personnelles demeurent un casse-tête pour une grande partie de la population. « Cette enquête nous montre que de nombreux Québécois ont de la difficulté à faire face à leurs obligations financières » a expliqué Éric Lebel, associé, syndic et conseiller en redressement financier chez Raymond Chabot Grant Thornton. Nous voulons aider les gens à mieux comprendre leurs comportements en matière de finances personnelles pour réduire leur niveau de stress par rapport à leur situation financière. C'est pourquoi nous avons conçu un test qui permet d'amorcer la conversation sur les questions d'argent afin de contribuer à faire tomber les tabous entourant ce sujet. »
Le sondage, qui s'inscrit dans la continuité de la campagne de sensibilisation Ne perdez pas vos moyens lancée en 2015 par Raymond Chabot, brosse un portrait des habitudes financières des Québécois et révèle :
- leurs habitudes en matière de gestion des finances personnelles
- leurs attitudes et leurs comportements vis-à-vis de l'argent
- leurs habitudes en matière d'utilisation du crédit et
- leurs habitudes d'épargne
Parmi les données de cette vaste étude, certains faits retiennent particulièrement l'attention :
- Deux personnes sur trois (66 %) se considèrent endettées.
- Seul un répondant sur cinq parvient à respecter son budget de dépenses mensuel.
- Près d'un Québécois sur six (14 %) n'est pas toujours en mesure de payer ses factures mensuelles.
- Plus de deux personnes sur cinq (43 %) ne sont pas toujours en mesure de payer le solde total de leur(s) carte(s) de crédit et une sur six n'y parvient jamais.
- Près de trois Québécois sur dix (28 %) avouent faire régulièrement des achats compulsifs tandis que le quart regrette fréquemment un achat parce qu'il n'en avait pas les moyens.
- Près d'une personne sur dix dépenses plus de la moitié de son revenu net mensuel pour payer son loyer ou son hypothèque.
- Advenant une perte d'emploi, près de la moitié des Québécois (46 %) n'ont pas de coussin financier suffisant pour maintenir leur rythme de vie durant trois mois
- Au Québec, près d'une personne sur quatre n'est pas du tout en mesure d'épargner.
Les pirouettes financières, une réalité pour beaucoup de Québécois
Le sondage a aussi permis de dégager cinq profils types de Québécois en fonction de leurs habitudes financières : le dompteur, le magicien, le jongleur, le contorsionniste et le cascadeur. On constate que plus d'un tiers (34 %) des répondants sont des magiciens, êtres flamboyants et surprenants, sachant susciter l'intérêt en faisant des achats spontanés, alors que 19 % sont des jongleurs parfois bohèmes, qui aiment s'amuser et, tant que le vent est favorable, sont en équilibre. Une proportion égale (19 %) est composée de contorsionnistes faisant des pieds et des mains pour tenter de boucler leur budget. Les deux autres catégories, soit les dompteurs (16 %) et les cascadeurs (13 %) sont aux antipodes. Les premiers sont des individus en parfait contrôle qui planifient et anticipent soigneusement chaque mouvement, alors que les seconds n'ont pas froid aux yeux, aimant tout essayer…et dépenser.
Raymond Chabot a créé un test disponible gratuitement en ligne au www.raymondchabot.com/test qui permet aux utilisateurs de prendre le pouls de leurs comportements face à l'argent. « Nous encourageons tous les Québécois qui sont stressés par leur situation financière, que ce soit parce qu'ils n'arrivent pas à régler leurs dettes, à boucler leur budget ou simplement à réaliser des projets qui leur tiennent à cœur, à faire ce test, a indiqué Éric Lebel. Ils pourront ainsi obtenir des conseils personnalisés en fonction de leur profil qui les aideront à adopter de bons comportements en matière de gestion financière, pour qu'ils ne perdent pas leurs moyens ».
Méthodologie
L'enquête « Habitudes financières des Québécois » a été réalisée du 3 au 12 décembre 2015 auprès d'un échantillon représentatif de 1 002 Québécois âgés de 18 ans et plus et pouvant s'exprimer en français ou en anglais. Les résultats ont été pondérés selon le sexe, l'âge, la langue parlée à la maison, la scolarité et la présence d'enfants dans le ménage afin de rendre l'échantillon représentatif de l'ensemble de la population étudiée.