DOLBEAU-MISTASSINI – Plus de 350 producteurs de bleuet sauvages du Québec ainsi que leurs partenaires se sont réunis hier, lors d’une journée champêtre dans les champs de Dolbeau-Mistassini. Ce rassemblement aura permis au Syndicat des producteurs de bleuets du Québec (SPBQ) de faire le point sur les enjeux dont les producteurs doivent faire face au quotidien.
S’adressant aux participants, le président général de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, a rappelé que l’agriculture est un secteur où les risques sont de plus en plus nombreux et importants. L’évolution des marchés, la volatilité des prix, les ravageurs, les maladies et les aléas climatiques sont autant de facteurs sur lesquels les producteurs n’ont pas de contrôle. Voilà pourquoi il est important d’assurer aux producteurs un véritable filet de sécurité par le biais de programmes de gestion des risques stables, efficaces, flexibles et financés adéquatement.
Trudeau et Couillard interpellés
Le directeur général du SPBQ, Gervais Laprise, a quant à lui profité du passage dans la région des premiers ministres canadien et québécois, Justin Trudeau et Philippe Couillard, pour leur remettre des bleuets produits localement. À cette occasion, les deux premiers ministres ont été sensibilisés au développement de nouveaux marchés d’exportation comme la Chine et à l’amélioration de la rentabilité des entreprises, dans un marché hautement compétitif où les prix fluctuent régulièrement. Le SPBQ entend poursuivre le dialogue avec les élus, au cours des prochains mois, de façon à assurer l’avenir de la production de bleuets sauvages dans toutes les régions du Québec.
Programmes insuffisants
Il est toutefois possible que ces programmes ne soient pas suffisants compte tenu des difficultés vécues par les producteurs de bleuets sauvages ces deux dernières années. C’est pourquoi l’UPA et le SPBQ sont intervenus auprès du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Laurent Lessard, du premier ministre du Québec, Philippe Couillard, et de la Financière agricole du Québec (FADQ). « J’ai bon espoir qu’on pourra tabler ensemble sur un plan d’action spécifique, avec comme objectif de développer le secteur sur des bases solides à moyen et long terme pour les producteurs et l’ensemble de l’industrie », a déclaré M. Groleau.
« Nous voulons trouver des solutions pour améliorer la rentabilité des entreprises, dans la perspective où les fluctuations de marchés les fragilisent », a continué le président du SPBQ, Ghislain St-Pierre. Le SPBQ souhaite en effet trouver des solutions durables et permettre à la « perle bleue » du terroir québécois de prospérer au cours des prochaines années. À ce chapitre, le SPBQ a commandé une étude sur le coût de production du bleuet pour se doter d’unités de mesure et alimenter ses discussions avec le gouvernement. Les résultats de cette étude seront rendus publics cet automne.