N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « Agriculture et agroalimentaire : les bénéfices d’une approche collaborative » publié dans notre édition du mois de juillet.
SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN – Quelque 300 candidats pour 140 demandes de la part des producteurs se sont inscrits à la campagne « Travailler à la ferme : j’y vais sur-le-champ ! » au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Ce programme du gouvernement Legault a été lancé à la mi-avril et il s’étend jusqu’au 31 octobre, pour un maximum de 24 semaines.
Le programme consiste en un appel aux travailleurs québécois à venir donner un coup de main aux producteurs agricoles. Pour être éligible à l’incitatif de 100 $/semaine, le candidat doit donner un travail hebdomadaire minimum de 25 heures, être rémunéré au salaire minimum de 13,10 $/heure, et être inscrit au Centre d’emploi agricole de la région.
Jumelages pour combler les besoins
« En s’inscrivant au programme, les candidats nous indiquent la période où ils sont disponibles, s’ils ont une production en particulier qui les intéresse, alors que nous, on cumule ces informations. En parallèle, les producteurs nous font part de leurs besoins en main-d’œuvre pour la saison à venir, pour toutes sortes de productions, la période requise, les exigences, etc. Par la suite, on tentait de faire des jumelages entre les candidatures reçues et les producteurs pour combler leurs besoins en main-d’œuvre », explique Marie-Ève Tremblay, conseillère coordonnatrice à l’Union des producteurs agricoles (UPA) section régionale, en ajoutant que les candidats pouvaient également rencontrer directement les producteurs pour leur soumettre leur intérêt.
Très bonne réponse
Mme Tremblay avoue que la réponse des travailleurs s’est avérée très bonne. « Nous avons eu plus de candidatures que de postes. Nous avons reçu des candidats de tous les âges, allant de 15 ans à la personne retraitée qui souhaitait offrir ses services pour donner un coup de main aux producteurs. De façon générale, la majorité est constituée d’étudiants et la moitié des candidats sont des résidents de la région du Saguenay. Du côté des entreprises inscrites, 50 % sont des entreprises maraîchères, suivies de la production laitière à 30 % et les 20 % restant sont répartis entre divers autres secteurs (petits fruits, vergers, bovins, etc.) », ajoute la conseillère coordonnatrice.
Le travail sur la ferme
Les tâches sont variées sur la ferme. Parmi les postes à pouvoir, on retrouve : manœuvre aux champs, manœuvre en serre, opérateur de machinerie agricole, etc. Il est possible de semer, fertiliser, cultiver, irriguer, pulvériser, récolter, trier, peser, empaqueter des légumes et charger, décharger et transporter des produits agricoles. « Le travail agricole demande en général une certaine endurance physique. Le travail se fait à l’extérieur en position accroupie ou debout, dans des conditions météorologiques variées.
« C’est un travail valorisant. Il permet aussi à ceux et celles qui connaissent plus ou moins l’agriculture de découvrir de quelle façon les légumes sont produits et les viandes que l’on retrouve dans notre assiette. Le programme s’adresse tout autant aux travailleurs étrangers qui étaient au nombre de 600 l’an dernier dans la région, ils ont les mêmes droits et sont éligibles à ce programme. »
Valorisation du métier
Enfin, Marie-Ève Tremblay souhaite que cette campagne « Travailler à la ferme : j’y vais sur-le-champ ! » ait pu faire découvrir les métiers associés à l’agriculture à certains candidats qui, éventuellement, pourraient y développer un intérêt.