L’ASCENSION – Depuis 1972, les Serres Arc-en-ciel ont pignon sur rue. C’est en 1999 qu’André Maltais et sa conjointe, Diane Gauthier, en sont devenus propriétaires. Lors de leur acquisition, la serriculture hydroponique devenait la source vive du quotidien de ces deux entrepreneurs.
Depuis le début de 2016, une seconde serre a été créée pour les concombres. Dans la première, on retrouve de la laitue et des tomates. Avec une production annuelle de 50 000 kilos de laitue, les deux entrepreneurs développent encore d’autres marchés, comme les 1000 plants de concombres qui ont été plantés. Par semaine, 240 boîtes de 24 laitues chacune sont distribuées dans les épiceries du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Production à l’année
Aujourd’hui, André Maltais ne cache pas que sa production de laitues est annuelle puisque les demandes sont nombreuses. « J’achète un million de semences que je plante à la main. En tout, cela produira près de 250 000 salades. De mars à octobre, la production est destinée aux épiceries de la région. De novembre à février, elle se dirige vers les Métro et IGA ». Au sein de l’entreprise, quatre personnes y travaillent, soit deux à temps plein et deux étudiants. Même avec cette aide, André Maltais doit passer plus de 120 heures dans sa serre pour surveiller que le tout fonctionne bien et que la température ne dépasse jamais 18 à 20 degrés. «Ici tout pousse dans l’eau naturelle, car aucun pesticide et produit chimique ne sont utilisés. Pour les deux serres, c’est un système de biomasse qui provient d’Allemagne que j’utilise. Ce système permet de créer une température constante et empêche la condensation sur les légumes. Sans cette technologie, des perles d’eau apparaîtraient avec la chaleur du soleil et se transformeraient en taches noires sur les légumes », a expliqué monsieur Maltais. « L’ensemble de ma production est uniforme dans ses couleurs », a-t-il ajouté.
Une culture exigeante
Étant le dernier au Québec à réaliser des productions hydroponiques, André Maltais avoue que cela est exigeant à cultiver parce que les racines sont à nu. «Notre travail exige un contrôle précis du débit d’eau et nous n’avons pas droit à l’erreur. Toutefois, les efforts rapportent, car nos légumes sont plus goûteux, plus juteux et plus savoureux », a-t-il fièrement admis.
Les piments sont pour bientôt !
Pour 2016, les deux entrepreneurs ajouteront un autre légume : le piment. « Nous allons commencer avec une petite production et en réaliser une plus importante en 2017. C’est un vieux rêve que nous réalisons avec ce projet », a-t-il conclu.