ALMA – Deux hydromels de Miel des Ruisseaux seront distribués dans une trentaine d’épiceries Métro du Québec au cours des prochaines semaines. La modification de la loi 88 permettant désormais aux producteurs artisanaux de commercialiser leurs boissons alcoolisées dans les commerces aura donc un impact positif sur le chiffre d’affaires de l’entreprise almatoise.
Joint par Informe Affaires, le propriétaire de la miellerie, Patrick Fortier, a précisé qu’il s’agit d’une opportunité très intéressante pour faire connaître ses produits alcoolisés. « Ça fait depuis 2007 qu’on fait de l’hydromel. On avait commencé dans l’agrotourisme pour se faire connaître. Maintenant que l’Assemblée nationale a modernisé la législation permettant maintenant la vente de boissons artisanales en épicerie en 2016, ça ouvre des portes pour la croissance. Ce sont deux hydromels qui se trouveront sur les tablettes de 33 épiceries Métro de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. »
Mise en marché graduelle
Avant 2016, des entreprises comme Miel des Ruisseaux étaient limitées à vendre leur production à l’intérieur de leurs établissements. M. Fortier affirme que l’entente avec Métro ouvre la porte à une commercialisation provinciale. « Pour Miel des Ruisseaux, c’est vraiment un gain important. En moyenne, pour une livraison, ça représente un chiffre d’affaires de 12 000 $. Cette nouvelle entente de mise en marché extrarégionale est donc très bénéfique, déjà que nous sommes présents dans plusieurs commerces du Saguenay–Lac-Saint-Jean. »
« Pour l’instant, on préfère y aller étape par étape pour ne pas se placer dans de mauvaises positions, mais c’est certain qu’on désire éventuellement être partout au Québec. Pour permettre ça, il faudrait augmenter notre capacité de production, actuellement évaluée à 10 000 bouteilles par année, mais c’est certain qu’on s’enligne vers ça », conclut-il.
Principaux changements à la Loi 88
En 2016, Québec a modernisé la Loi sur le développement de l’industrie des boissons alcooliques artisanales, qui autorise maintenant les producteurs artisanaux à vendre et à livrer des breuvages alcoolisés qu’ils fabriquent, autres que les alcools et spiritueux, aux titulaires d’un permis d’épicerie. La modification vient également autoriser les brasseurs à vendre leurs bouteilles sur place, mais pouvant être consommées ailleurs. En outre, elle facilite le processus de commercialisation des entreprises.