SAGUENAY – Le Saguenay-Lac-Saint-Jean compte 1 204 fermes, dont la majorité sont la propriété d’agricultrices et agriculteurs de profession, selon la Fédération de l’UPA du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le revenu agricole net moyen de ces entreprises (revenus agricoles bruts moins les dépenses des exploitations) se situe à 51 718$ pour l’ensemble des fermes régionales, dont la superficie moyenne est de 170 hectares.
Les producteurs maraîchers viennent en tête de liste avec 336 entreprises, 20 de plus que les producteurs laitiers. Les producteurs de céréales et protéagineux ainsi que les producteurs de bovins de boucherie suivent respectivement avec 154 et 125 entreprises sur les 17 activités répertoriées. De plus, selon les données de l’UPA, la région compte 390 fermes de petite taille (34 %) qui ont un revenu brut agricole de 5 000 à 50 000 $. L’agriculture fait face à divers risques dont, principalement, une instabilité des prix et des revenus.
S’ajoutent aujourd’hui de nouvelles sources de risque comme l’ouverture et la mondialisation des marchés agricoles, les changements climatiques, la biosécurité et la perte de la biodiversité ou l’accaparement des terres. « Pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean, à ces risques, il faut ajouter des défis particuliers, comme notre position nordique; l’éloignement des marchés; un potentiel de diversification des cultures plus limité et des entreprises qui sont jeunes et qui ont moins d’équité », précise le président, Mario Théberge.
Pour les régions éloignées
Par ailleurs, tel que recommandé par la Table sur la sécurité du revenu agricole, les producteurs demandent un Programme complémentaire de sécurité du revenu pour les régions éloignées.
« Nous demandons de corriger Agri-Québec en doublant la contribution gouvernementale de 3 % sur les ventes nettes ajustées sans arrimage avec l’assurance stabilisation des revenus agricoles. Nous avons aussi besoin d’aide pour l’innovation pour améliorer nos productivités. Les milieux humides représentent aussi tout un casse-tête, surtout dans des régions comme la nôtre où il n’en manque pas. Il faudrait exempter les producteurs agricoles qui rendent ces terres productives de l’astronomique compensation monétaire exigée par le ministère de l’Environnement. Enfin, l’augmentation du salaire minimum nous rentre dedans. C’est la loi et on va vivre avec, mais si on pouvait avoir de l’aide au niveau des retours d’impôt, ça pourrait atténuer les impacts », de déclarer le président régional de l’UPA.
Ressources importantes
Toujours selon l’UPA, le Saguenay-Lac-Saint-Jean peut compter sur des ressources importantes pour développer le réel potentiel de croissance en production :
• Des terres de qualité en quantité;
• Un climat favorable aux plantes fourragères et cultures nordiques;
• Un programme de drainage et de chaulage des terres;
• Un savoir-faire en agriculture et en agroalimentaire et des agriculteurs innovants;
• Des plans de développement de la zone agricole sont en réalisation ou mis en œuvre dans les 4 MRC et Ville de Saguenay;
• Un Centre de transfert et de technologie en agriculture (Agrinova);
• Une ferme de recherche d’Agriculture en Agroalimentaire Canada;
• Une Coopérative agricole régionale innovante et performante;
• Une expertise régionale en développement durable;
Des faits saillants
• Nos principales production (% recettes monétaires) sont le lait (45 %), les petits fruits (9 %), les pommes de terre (9 %), céréales et oléagineux (7 %) et les bovins et veaux (6 %);
• Les recettes monétaires de l’agriculture sont de 270 M$, soit 7 % du PIB de la région;
• La culture de la camerise s’est grandement développée au cours des dernières années;
• Avec 12 500 ha en régie biologique en 2017, la région occupe le 2e rang au Québec en superficies certifiées biologiques. Et la région possède 31 des 104 des fermes laitières biologiques du Québec;
- Une image de marque pour l’industrie agroalimentaire régionale est la mise de l’avant par la Stratégie de positionnement Zone boréale;
- La région s’est dotée d’un Créneau d’excellence Agroboréal se caractérisant par une forte concentration d’entreprises de production et de transformation exploitant le terroir boréal.
Autre texte à lire : Le président Mario Théberge demeure très positif