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Maxime Hébert-Lévesque

SAINT-DAVID-DE-FALARDEAUDistillerie du Fjord célèbre les trois années d’existence de leur fameux gin Km12. Le produit qui s’est taillé une place de choix dans le cœur des consommateurs québécois a connu une véritable croissance en passant de 20 000 bouteilles en 2017 à une production qui devrait dépasser les 120 000 unités cette année. Portrait d’un succes story bien représentatif de la région.

Situé au pied des Monts-Valin dans la municipalité de Saint-David-de-Falardeau la petite entreprise familiale n’a plus besoin de présentation. Celle qui connait une croissance fulgurante depuis trois ans, se place aujourd’hui dans le top cinq des spiritueux québécois les plus vendus à la SAQ. « Nous sommes maintenant disponibles en moyenne dans plus de 200 succursales de la SAQ. Nos produits sont accessibles un peu partout, sauf dans les coins plus éloignés, nous distribuons de façon à répondre à la demande », explique Jean-Philippe Bouchard, copropriétaire de la Distillerie du Fjord en ajoutant que plus la distillerie produit et plus la société d’État achète.

Comme pour le milieu de la microbrasserie, le spiritueux québécois fabriqué de façon artisanale a la cote auprès d’une clientèle qui abandonne de plus en plus les produits provenant de grands groupes commerciaux. Jean-Philippe explique qu’il y a trois ans le Km12 était le 10e gin québécois à voir le jour et qu’aujourd’hui il y en aurait plus d’une centaine. « Avec la compétition qui croît d’année en année, notre plus grand exploit n’est pas nécessairement de vendre beaucoup de bouteilles, mais bien d’avoir réussi à se tailler une place de choix dans le cœur des consommateurs ».

Un produit phare qui favorise les opportunités

C’est sans surprise qu’on peut affirmer que le gin Km12 est la vache à lait de l’entreprise de Falardeau. Un produit qui a permis à la PME de passer d’un garage de 1000 pieds carrés à une vraie distillerie où les gens et touristes se rassemblent. « C’est ça en fait la vraie paye, c’est d’avoir instauré dans notre municipalité une entreprise saine qui embauche maintenant 7 employés et qui participe à la diversification de l’économie ». La firme familiale ne prévoit pas augmenter drastiquement sa production dans les prochains mois, comme l’explique le copropriétaire, le défi est de poursuivre sur la même lancée et de conserver la même qualité brassin après brassin. « L’usine arrive à son rendement optimal. Si nous voulions augmenter la production, il faudrait faire un peu plus de gymnastique en achetant d’avantage d’équipement et en agrandissant ». L’équipe mise donc sur les revenus générés par le Km12 pour développer d’autres gammes à rajouter à leur portefeuille de produits. « Nous avons fait un gin au bleuet et une liqueur au thé du labrador et nous voulons continuer à nous amuser avec les saveurs. Présentement, on s’amuse beaucoup avec l’eau-de-vie de bleuet. Nous aimerions peut-être le faire vieillir en fût de chêne et nous avons aussi des rêves de Whiskey… »

Le gin et la COVID

« La COVID a fait boire, la COVID a fait boire québécois ! À partir du mois de mars où le confinement a été installé dans la province et qu’on s’est mis à parler de l’importance de l’achat local, les ventes ont augmenté ». Bien que l’économie ait subi une perte de vitesse, il en a été autrement pour les producteurs de spiritueux québécois, dont Distillerie du Fjord, qui ont pu continuer leur croissance. Un baume pour ce secteur d’activité qui a su tirer son épingle du jeu.

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