Auteur

Karine Boivin Forcier

N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : Agriculture et agroalimentaire : cultiver l'avenir de la région, publié dans notre édition du mois de juillet.

ALMA – Le Fonds fertile, lancé en 2023 afin d’accélérer le développement du secteur agricole par des projets à portée collective, a connu un fort engouement. Un an après sa création, la presque totalité des 500 000 $ disponibles a été accordée.

« Nous avons accompagné 25 projets, mais tous n’ont pas fait l’objet d’un dépôt. Certains n’étaient pas admissibles ou ont été référés vers d’autres programmes existants. Ce sont 10 projets qui ont reçu un financement jusqu’à présent, pour un montant accordé de 435 000 $. En enlevant les frais de gestion, il reste environ 40 000 $ à octroyer et nous avons des demandes en traitement », indique Isabelle Tremblay Rivard, directrice du Créneau d’excellence AgroBoréal, qui accompagne l’UPA pour la gestion, l’analyse des dossiers et le développement des outils.

La valeur des projets soutenus totalise quelque deux millions de dollars. « C’est un bel effet de levier. Ça démontre l’importance d’avoir ce type de moteur pour supporter l’essor de notre secteur agroalimentaire. Celui-ci est dynamique, bien concerté, donc quand on parle de projets à portée collective, il le fait déjà très bien. Le Fonds encourage encore plus de travailler en synergie et en collaboration dans le milieu », souligne Mme Tremblay Rivard.

Créneaux variés

Les projets pouvaient recevoir une somme de 100 000 $ par année maximum et doivent être terminés avant la fin de l’entente, au 31 mars 2025. Ceux qui ont été retenus jusqu’à présent touchent des créneaux très variés, allant du transport et de la distribution aux filières du chanvre et des viandes, en passant par la relève.

« L’important, pour le Fonds, c’était d’avoir des projets structurants, qui contribuent au développement du domaine agroalimentaire, qui concernent les priorités identifiées à travers les stratégies régionales ou encore les plans de développement de la zone agricole de chaque MRC », précise la directrice du Créneau Agroboréal.

Celle-ci considère que le Fonds Fertile constitue un bel outil pour accélérer les projets du secteur agricole, puisqu’il vient agir en complémentarité des programmes existants. « Le traitement des dossiers dans des programmes traditionnels gouvernementaux peut parfois être assez long. De notre côté, nous nous sommes imposé des délais plus courts pour être plus efficaces, donc ça peut aider à accélérer l’implantation de certains projets. […] Dans certains cas, ça peut donner la marge nécessaire pour commencer le projet sans attendre la réponse des autres programmes gouvernementaux. Ça peut permettre d’initier les premières étapes sans mettre à risque le demandeur », affirme-t-elle.

Recapitalisation

Comme la majorité des sommes disponibles ont déjà été octroyées, les gestionnaires du Fonds Fertile travaillent sur sa recapitalisation. « Il y a une volonté du milieu de poursuivre et de maintenir cet outil-là. C’est une cible prioritaire dans la région », assure Isabelle Tremblay Rivard.

Rappelons que le Fonds avait été financé dans le cadre de l’entente sectorielle pour le développement du secteur agroalimentaire pour une période de deux ans. Les MRC, Promotion Saguenay, l’Union des producteurs agricoles Saguenay–Lac-Saint-Jean, les ministères de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE), des Affaires municipales et de l’habitation (MAMAH), ainsi que Nutrinor ont initialement contribué à sa capitalisation.

« Nous avons déjà des sommes qui pourront être remises dans le fonds et nous travaillons à aller en chercher d’autres. […] C’est important de commencer tout de suite la recapitalisation afin de ne pas interrompre le soutien. Nous sommes capables de recevoir encore des demandes », conclut Mme Tremblay Rivard.

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