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Maxime Hébert-Lévesque

SAGUENAY – L’entreprise A3 Surfaces, qui commercialise un aluminium anodisé antimicrobien, inaugure aujourd’hui sa première usine dans le parc industriel du Haut-Saguenay. Il s’agit, pour la firme saguenéenne, d’une étape importante de franchie vers le déploiement à l’international de sa technologie.

C’est ce 17 septembre vers les 14 h que l’inauguration a eu lieu à la nouvelle usine devant un parterre composé de personnalités politiques et industrielles ainsi que le joueur de tennis Félix Auger-Aliassime, ambassadeur officiel de la PME saguenéenne et 11e raquette au monde. La ministre des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec et ministre responsable de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Andrée Laforest, ainsi que et Lucie Lecours, ministre déléguée à l’Économie étaient présente au rendez-vous accompagné de partenaires d’affaires d’A3 Surfaces, dont Rio Tinto.

« Le projet d’usine est en cours depuis deux ans et les travaux ont commencé il y a un an. Nous sommes fébriles aujourd’hui parce que c’est la réalisation d’une étape très importante dans l’histoire de notre entreprise », souligne avec enthousiasme Jean-Sébastien Lemieux, directeur général d’A3 Surfaces.

Une usine à l’avant-garde

Installés dans l’ancien entrepôt de Gagnon Frères du parc industriel de Haut-Saguenay, l’équipe d’A3 Surfaces dispose d’un espace de près de 45 000 pieds carrés. « Nous avons gardé la structure et nous avons refait tous les planchers, l’extérieur, des bureaux et nous avons préparé le bâtiment à recevoir les équipements. » Outre la chaine d’anodisation, plusieurs technologies d’avant-garde ont été développées. Entre autres, un robot graveur au laser permettant d’assurer la traçabilité des produits et un système de traitement des eaux conçu avec les derniers équipements disponibles sur le marché. Rio Tinto s’est également impliqué au niveau de l’optimisation de certaines composantes afin de réduire l’empreinte environnementale au maximum.

« Les équipements ont été conçus par un fabricant montréalais bien établi et nous les avons assemblés ici à l’usine. Les opérations ont déjà débuté et nous sommes en période de rodage. Il faut se familiariser avec les nouvelles installations avant de démarrer la production à grande échelle », explique le directeur général.

Une capacité de production impressionnante

D’une longueur de 150 pieds, la chaine d’anodisation peut traiter jusqu’à 5000 dm2 d’aluminium à l’heure, ce qui équivaut à 625 produits de taille moyenne. Les gestionnaires d’A3 Surfaces estiment la production d’aluminium anodisé annuelle à 30 millions de dm2. Cela se traduirait par des retombées économiques de plus de 100 millions de dollars annuellement.

Direction l’internationale

Les dirigeants de l’entreprise ont l’œil tourné sur le marché européen. « Envoyer et faire venir des pièces de l’Europe pour les anodiser, c’est une solution à court terme. Ce que nous avons en tête, c’est de trouver un partenaire qui possède des infrastructures là-bas et qui pourrait utiliser notre technologie sous licence. »

Un avenir composé d’opportunités

Présentement, le modèle d’affaires de l’entreprise consiste à anodiser des surfaces en aluminium pour y introduire un agent antimicrobien. Les pièces de métal peuvent prendre, par la suite, plusieurs formes et servir à diverses applications. Un hôpital qui souhaite remplacer ses plaques de porte en acier pour de nouvelles en aluminium pourrait se fournir chez A3 Surfaces. « Nous produisons quelques composantes en aluminium, toutefois nous nous spécialisons dans l’anodisation de pièces fournie par nos clients. L’avenir n’est cependant pas figé et nous collaborons avec des acteurs comme le Centre de métallurgie du Québec (CMQ) pour développer de nouvelles avenues. D’ailleurs avec le CMQ, nous expérimentons un alliage en aluminium qui pourrait être anodisé et coulé sous pression », conclut l’homme d’affaires. Le défi pour les prochains mois sera de faire connaitre A3 Surfaces. Détenant un produit unique à introduire sur un nouveau marché, les gestionnaires de la PME auront un véritable travail de communication et de marketing à faire.

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