SAGUENAY – Rio Tinto (RT) et une entreprise américaine, Global Mineral Recovery (GMR), ont conclu un partenariat qui pourrait mener à la valorisation potentielle de résidus de bauxite de l’usine Vaudreuil. La multinationale et GMR investissent ensemble 6 M$ dans la mise en place d’une unité de démonstration à l’intérieur de l’aluminerie.
Le projet de recherches permettrait ultimement de récupérer jusqu’à 30 % du fer qui se trouve à l’intérieur de la matière. GMR travaillera de concert avec le bureau régional de Norda Stelo et AMI Mécanique dans la réalisation de son projet. Le directeur général du Complexe Jonquière, Jean-François Nadeau, demeure confiant pour la suite des choses « Le défi auquel nous faisons face, c’est notre volume de résidus que nous produisons à l’usine Vaudreuil. Par ce partenariat, les données préliminaires démontrent que GMR pourrait valoriser une partie de nos déchets à environ 30 %, en extrayant le fer. Évidemment, ce sont des estimations, mais nous espérons que le tout soit concluant. Nous informerons la population des avancées de nos démarches », a affirmé M. Nadeau en marge de la conférence de presse.
Installations à proximité
À l’heure actuelle, un emploi a été créé pour coordonner le projet de recherche initié par GMR. Selon les représentants des deux organisations, il serait trop tôt pour annoncer la création d’emplois dans les installations qui seront situées à quelques pas de l’usine Vaudreuil. « GMR s’installera dans l’ancienne usine de produits chimiques alumines, qui sera modifiée pour accueillir le projet. Pour l’instant, nous sommes à l’étape des essais, c’est-à-dire que nous allons être en mesure de traiter une petite quantité de bauxite », a indiqué Simon Bergeron, consultant senior, technologie et projets stratégiques à l’usine Vaudreuil. « Nous n’avons pas d’échéanciers précis, nous mettons tous nos efforts dans la recherche afin de trouver des alternatives fiables pour nos déchets », a ajouté Jean-François Nadeau.
Impacts environnementaux
Du côté de Global Mineral Recovery, le PDG Paul Kennedy était très excité de la concrétisation de ce projet expérimental qui réduirait l’empreinte écologique de l’aluminerie de manière appréciable. « Nous travaillons activement dans le développement de la technologie qui sera utile au projet. Nous croyons énormément aux démarches qui ont été entreprises et cela permettra de réduire l’empreinte écologique des installations grâce à la réduction du volume de résidus qui sera entreposé», a-t-il mentionné dans la langue de Shakespeare, en ajoutant que l’Université du Québec à Chicoutimi sera interpellée afin de poursuivre la croissance du projet vers une usine commerciale.
Rio Tinto concentre maintenant ses efforts dans la recherche de nouveaux partenaires qui pourraient valoriser les 70 % de la matière restante. « Si le projet de GMR va de l’avant avec une usine de haute densité, il resterait principalement du silicium et du titane qui pourrait être réutilisé. On regarde en avant pour la suite des choses », conclut Jean-François Nadeau.