Guy Bouchard
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Guy Bouchard

SAGUENAY – En marge de l’annonce de mardi concernant l’accélération de la mise au point de la technologie d’électrolyse de l’aluminium sans émission de GES par le consortium Elysis, le président du Syndicat National des Employés de l'Aluminium d'Arvida (SNEAA), Donat Pearson, interpelle Rio Tinto (RT), notamment pour que la multinationale, partenaire majeur du consortium, s’assure que la fabrication future de ces anodes sans carbone se fasse dans la région.

L’homme tient par ailleurs à déplorer que le Centre de recherche et de développement Arvida (CRDA) n’ait pas été impliqué dans le développement de cette technologie prometteuse. « On a toujours été impliqué dans les développements des technologies. (…) C’est un des plus grands centres de recherche privés de l'Amérique du Nord. Il est aussi une plaque tournante dans le développement de techniciens experts. Cependant, pour ce qui est des anodes inertes, le CRDA a été mis à l'écart, laissant le déploiement et l'acquisition d'expertise de côté. (…) Là on voudrait être partie prenante de ce développement.

Dans un autre ordre d’idée, Donat Pearson souligne également que les emplois liés au secteur de l’environnement chez RT qui sont est presque exclusivement réservée à la sous-traitance, fait que l’expertise régionale dans ce domaine risque d’en souffrir. « Rio Tinto banalise depuis 2006 les emplois liés à l'environnement, en laissant à la sous-traitance tous les postes liés à ce domaine aux usines Vaudreuil, Arvida et même AP60. (…) On n’a aucun maintien d’expertise. Faut se le dire, les sous-traitants n’ont probablement pas la même sensibilité et de détail qu’on avait. (…) Éventuellement dans des phases subséquentes on est supposé ravoir du monde (en environnement) », explique-t-il.

Plus de traitement de brasque

Toujours en environnement le président du SNAA rappelle que malgré le fait que Rio Tinto a développé une usine de traitement de la brasque très performante, alors que le gouvernement du Québec permet encore que de la brasque provenant des fonderies québécoises soit enfouie. Il estime que le traitement obligatoire des brasques prolongerait et garantirait la survie de l’usine de RT. « On parle de technologie verte et on enfoui de la brasque c’est contradictoire. Rio Tinto traite ses brasques et essaie d’amener les autres compagnies à les amener les brasques ici pour qu’elles soient traitées, mais ce n’est pas facile (…) Notre organisation croit qu'il est impératif que ces points soient pris en considération lors des discussions avec les différentes parties. La suite des choses sera ainsi très intéressante pour l'avenir de la région », lance-t-il.

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