Auteur

Maxime Hébert-Lévesque

N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « Profil économique 2020 de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, la relance à l’ordre du jour ! publié dans notre édition du mois de juin.

ALMA – La Société d’aide au développement des collectivités (SADC) du Lac-Saint-Jean Est ne fait rien comme les autres. Depuis sa création, il y a 33 ans, elle s’engage auprès des entreprises de son territoire à travailler à leur autonomie. Regard sur un OBNL bien vivant qui s’implique dans plusieurs facettes de l’économie.

Daniel Deschênes est directeur général de la SADC depuis 33 ans. « J’ai été le premier employé, j’ai eu le mandat lorsque le gouvernement fédéral a décidé de subventionner des OBNL pour aider les petites municipalités de 55 000 habitants et moins. » L’homme, qui connaît très bien sa région et les réalités du milieu des affaires, s’emploie donc, avec son équipe, à rendre son organisme indispensable pour sa communauté.

Apprendre à pêcher

L’une des premières missions que s’est donné la SADC a été de prôner l’autonomie des gestionnaires-propriétaires des entreprises sollicitant de l’aide. « Il est mieux d’apprendre à quelqu’un à pêcher que de lui donner un poisson. Notre manière de fonctionner est d’engager un professionnel spécifique au problème soulevé par notre client, qui saura le conseiller et le guider. Autrement dit, nous n’engageons pas un comptable pour faire leurs impôts, nous trouvons une ressource qui pourra leur enseigner à le faire ».

En plus de faire grandir les firmes, cette manière de fonctionner permet à l’organisme d’employer moins de personnel à l’interne et de diriger ses ressources financières davantage vers ses programmes.

Se concentrer sur la relève

« Nos coûts d’opération, comme les salaires et le loyer, sont subventionnés, mais notre fonds d’investissement s’est bâti sur les placements que nous avons réalisés dans les 30 dernières années. Nous avons un fonds d’environ trois millions de dollars et nous investissons de 500 000 à 600 000 $ par an dans la localité ». Les dernières années, l’OBNL s’est surtout concentré sur la relève. En aidant des « individus à accéder à des postes clés au sein d’entreprises qu’ils désirent acquérir. » Le programme qu’offre la SADC pour les repreneurs est plus qu’intéressant. En effet, l’organisme est le seul à proposer des prêts sans garantie pouvant aller jusqu’à 150 000 $, sur une période d’amortissement de 15 ans. « La pérennité de notre économie passe par une relève forte ».

Une pandémie qui ouvre de nouveaux horizons

Comme pour plusieurs, la pandémie est venue chambouler les façons de faire de la SADC. « Nous faisons tout le contraire. C’est-à-dire qu’avant la crise, nous visions l’autonomie. Présentement, nous avons délaissé le conseil pour fournir un service clés en main. Nous sommes dans une période où il faut agir vite. » Une situation temporaire, que Daniel Deschênes ne compte pas prolonger. « Rendre les entreprises autonomes demeure la clé du succès pour le futur. »

La crise sanitaire pourrait également apporter une nouvelle clientèle avec le plan d’aide du fédéral pour les SADC comme annoncé par la ministre Mélanie Joly « Nous allons recevoir près d’un million de dollars. Cet argent sera transformé sous forme de prêts de stabilisation pour nos entreprises. En temps normal, les programmes de notre organisme sont accessibles à environ 20 % des firmes du territoire. Ce type d’aide, toutefois, sera disponible pour un plus grand nombre. »

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