SAGUENAY – Une toute jeune entreprise offre au Saguenay le procédé d’impression par hydrographie. Par transfert d’eau, et ce, grâce à un habillage (wrap) réalisé sur une base de vinyle, cette méthode permet d’imprimer n’importe quel objet pour lui donner un aspect unique en soi.
Sur les chaînes spécialisées ou encore les chaînes YouTube, les vidéos d’hydrographie sont diffusées. Rares étaient les entreprises régionales à s’être attardées à cette nouvelle façon d’imprimer des objets. Pourtant, il s’agit d’un procédé qui représente possiblement un nouveau secteur en plein essor pour la jeune entreprise dClic Design installée à Jonquière. « Tout a commencé lors d’une soirée où je regardais des vidéos sur YouTube dans un garage. Nous avons vu passer ce procédé de trempage. Après plusieurs visionnements, j’ai effectué des recherches pour savoir ce que cela impliquait et qu’est-ce que ça prenait comme matériel. J’en ai discuté autour de moi et plusieurs entrepreneurs m’ont poussé à aller de l’avant », a commenté Dave Cantin, propriétaire.
Ce n’est que quelque temps plus tard que l’entrepreneur a entrepris des formations aux États-Unis afin d’obtenir les qualifications requises pour exploiter l’hydrographie, mais aussi pour devenir dépositaire auprès des fournisseurs. « Nous sommes presque les seuls dans la région à réaliser cela et nous avons deux ans d’avance si une autre entreprise souhaite se lancer dans ce domaine. Il faut l’avouer, ce n’est pas un procédé infaillible. Le temps de recherche et de développement est très long, parce que chaque objet se plonge différemment dans l’eau, sans oublier que chaque peinture est différente et que les motifs réagissent aussi différemment », a ajouté Dave Cantin.
Il faut savoir qu’il existe plusieurs fournisseurs à travers le Canada et que l’épaisseur du « wrap » ainsi que l’encre utilisée pour imprimer le motif sur le vinyle est chaque fois une surprise pour l’équipe de dClic Design. C’est dans un grand bassin d’eau qui est constamment gardé à une température précise que l’objet, qui doit être préalablement préparé, est plongé. Il faut sabler, nettoyer, déposer une couche d’apprêt sans oublier un scellant. « Il faut travailler avec des modèles, car on ne peut pas encore imprimer ce que l’on souhaite, même si des milliers de choix sont présents; un logo d’entreprise ne peut être appliqué actuellement », a conclu Dave Cantin.
Que ce soit des armes, des 4 roues, des casques de hockey, des selles, des jantes ou encore certaines parties de motos, une grande variété d’objets peuvent accueillir adéquatement l’hydrographie. D’ailleurs, lors de notre visite, nous avons pu voir le boitier d’une Xbox ainsi que sa manette, qui avaient été modifiés à l’aide de ce procédé.