Employé de l’entreprise depuis quatre ans et fidèle client depuis qu’il était « haut comme trois pommes », M. Couturier avait entendu dire, il y a deux ans, que la propriétaire souhaitait vendre. « Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours voulu me lancer en affaires. […] Je lui ai fait une offre, à 17 ans, sans même en parler à mes parents! », raconte-t-il en riant.
Nadia Daigle lui a finalement proposé d’agir comme gérant pendant un an avant de faire l’acquisition. « Elle m’a formé pour que je sois prêt à prendre la relève. Elle sera encore disponible pour me conseiller si j’ai besoin. Son mari, qui s’occupait des machines, continuera aussi à faire le soutien pour ça », affirme-t-il.
Continuité
La transaction permet de consolider les six emplois de la crèmerie de la rue Ste-Famille, à Kénogami, qui est ouverte d’avril à septembre. Pour la première année, le nouveau propriétaire souhaite poursuivre les activités dans la continuité. Il a toutefois quelques projets pour le futur. « J’aimerais offrir de nouveaux services qui ne sont pas déjà disponibles dans la région », dévoile-t-il.
Ayant commencé ses études collégiales en Arts et technologie des médias au Cégep de Jonquière, Daniel Couturier bifurquera vers la gestion de commerce. « Ça va m’aider à aller chercher les compétences pour gérer la crèmerie », souligne-t-il.
Des défis
Le jeune âge M. Couturier a représenté un véritable défi quand il a été question d’aller chercher du financement. « C’était plus difficile, vu mon âge, les banques ne voulaient pas toujours me prêter. C’est une des parties qui ont été plus dures. Prendre des assurances aussi, ce n’est pas facile », avoue-t-il, révélant avoir essuyé un refus parce qu’il n’était pas propriétaire depuis assez longtemps.
Daniel Couturier fait valoir qu’il a toutefois obtenu beaucoup de soutien de la part de Promotion Saguenay pour son projet. L’organisme l’a notamment accompagné pour la recherche de financement.
« C’est un gros projet! C’est une belle réalisation », conclut l’entrepreneur avec fierté.