« Je suis un passionné de cuisine depuis toujours, j’ai eu 40 ans en janvier et je me suis dit que c’était le moment de me lancer. J’avais un bon emploi avec des avantages depuis 20 ans, c’était donc une grosse décision. J’ai commencé par l’achat d’un poêle à méchoui. Ensuite, du mois de mai à aujourd’hui, ç’a déboulé assez incroyablement », lance le propriétaire de l’entreprise, Simon Gauthier.
Le but est de servir des produits de qualité, faits à la main à l’aide d’aliments régionaux. Par exemple, le St-Gourmand utilise des produits tels que Miel des Ruisseaux, Sauces et Marinades DG, Vio, la fromagerie Perron et bien d’autres. Un effort soutenu est déployé pour que la région soit bien représentée dans les recettes.
Les cuisines situées à Labrecque vont le rester pour le moment, étant donné qu’elles sont neuves et approuvées par le MAPAQ. Dans le futur, il est possible qu’elles viennent rejoindre le point de vente.
Investissement
Le local est présentement loué avec option d’achat, ce que le propriétaire fera en temps et lieu, probablement après le premier trimestre de 2025. L’investissement total pour lancer l’entreprise jusqu’à aujourd’hui est d’environ 125 000 $. De 50 000 $ à 70 000 $ ont été utilisés pour le lancement de la boutique.
Le bâtiment est d’une superficie de 12 000 pieds carrés. De ceux-ci, 600 seront utilisés à des fins de vente pour garder l’aspect convivial et « ne pas avoir l’air d’un Costco ». La boutique aura un aspect chaleureux et rustique. Les rénovations ont été effectuées par le chef lui-même. Le magasin est prêt et il ne reste plus que les touches finales.
Sa sœur va se joindre à l’équipe en tant que collaboratrice et actionnaire. Étant diététicienne d’expérience, elle ajoutera à l’offre de l’entreprise et permettra au St-Gourmand de se distinguer et de peut-être commercialiser ses mets avec l’étiquetage approprié. Les recettes pourront être adaptées plus facilement à la clientèle, autant avec un souci des diètes particulières ou des allergènes.
D’autres emplois seront ajoutés d’ici mars. Un ou deux employés pourront se joindre au magasin ainsi qu’à la cuisine. Celle-ci a d’ailleurs été aménagée pour accueillir jusqu’à quatre personnes.
Au service de la clientèle
L’utilisation de Facebook pour comprendre les besoins de la clientèle est favorisée par le chef propriétaire. Un sondage a dernièrement été partagé pour voir ce que la population désirait manger, et les mets chinois sont arrivés deuxièmes, après les mets traditionnels. Selon les changements de la demande, l’entreprise va s’adapter. Il dénote aussi que les familles sont occupées au courant de la semaine, et ses services permettent aux parents de sauver du temps tout en offrant une option santé à leur progéniture.
L’entreprise va aussi aller vers les clientèles qui ont besoin de ses services, que ce soient les maisons de personnes âgées, les garderies ou bien les évènements corporatifs
L’objectif de décembre était de vendre des repas pour 1000 personnes. M. Gauthier qualifiait cet objectif d’irréaliste, mais rendu à la mi-octobre, il l’avait atteint. La croissance est donc fulgurante pour l’entreprise, qui risque maintenant de vendre plus de 1500 mets pour ce mois. Pour mettre en perspective, en mai, l’entreprise avait 40 clients.
Le chef souhaite desservir le Lac-Saint-Jean, mais également le Saguenay. Il est conscient que la compétition est plus grande dans cette partie de la région, mais il souhaite ne pas se limiter et voir grand. « À partir de maintenant, le but c’est que tout le Saguenay–Lac-Saint-Jean sache ce qu’est le St-Gourmand », affirme le professionnel du méchoui.
« À partir de 2025, nous allons commencer à desservir des garderies. Vous savez, une garderie, c’est 25 000 repas par année pour 100 personnes. Il y en a quatre qui cognent à nos portes, nous allons toutes les prendre. C’est sûr, pas toutes en même temps, parce que nous voulons faire bien les choses », indique-t-il.
L’aide des municipalités
Simon Gauthier a eu quelques rencontres avec la municipalité de Saint-Nazaire et cette dernière souhaite revamper le cœur du village. La municipalité était très heureuse d’accueillir le St-Gourmand, et cherchait à utiliser l’église avoisinante pour complémenter le service de la PME à l’aide d’une collaboration soutenue. Il souligne l’aide qu’il reçoit des municipalités où il est installé pour faciliter son succès.
« L’emplacement, je l’ai choisi parce qu’il est sur la [route] 172. Quand tu vas sur le site du ministère du Transport, on peut observer que 8000 véhicules passent par là tous les jours. Dans le coin, c’est la meilleure place possible. En plus, le monde ne passe pas à 100 km/h à côté de nous, il y a un arrêt juste avant, ce qui peut les inviter à faire le détour », mentionne M. Gauthier.
