Dominique Savard
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Dominique Savard

SAGUENAY – En affaires depuis l’âge de 18 ans, Manon Vaillancourt a monté son entreprise (qui regroupe un salon de coiffure, une clinique médico-esthétique et une clinique capillaire Norgil), pas à pas, à coups d’investissements et de formations au cours des 22 dernières années. La Chicoutimienne a investi plus de 850 000 $ en appareils à la fine pointe de la technologie depuis 10 ans et 300 000 $ pour agrandir son commerce situé sur la rue Price.

« Je suis une mère de quatre beaux enfants (trois filles et un garçon, âgés entre 7 et 18 ans) et ma famille est très importante à travers mon parcours professionnel. Je suis coiffeuse de métier, mais avec le temps, je me suis spécialisée dans plusieurs domaines en raison de mon intérêt pour le bien-être et mon désir de faire la différence auprès de la communauté et ma clientèle », raconte Manon Vaillancourt.

C’est en 2010 que la femme d’affaires a ouvert son centre de santé et de beauté à Chicoutimi. En même temps, elle a joint le réseau de cliniques en soin de santé capillaire Norgil Canada. Dix-huit mois plus tard, elle a investi 300 000 $ pour doubler la superficie de la maison parce qu’elle voulait aussi développer le créneau d’une clinique médico-esthétique accréditée par les Entreprises Danièle Henkel, ce qui représentait un investissement de 400 000 $ pour l’acquisition du concept et quatre appareils servant à l’endermologie.

Coup de foudre

« Il n’y a pas de hasards dans la vie. Il n’y a que des rendez-vous. En 2013, j’ai écouté une entrevue à la radio avec Danièle Henkel, une dame que je ne connaissais pas. La façon de s’exprimer et ce qu’elle disait ont déclenché quelque chose en moi. Je l’ai trouvée incroyable. Le soir, mon garçon arrive de l’école et me dit qu’il doit faire une production orale sur une personne envers qui il a de la reconnaissance et qui l’allume. Il voulait sa mère comme sujet, mais je lui ai répondu qu’il était au secondaire et que de parler de sa maman n’était pas nécessairement une bonne idée. Je lui ai alors parlé de l’entrevue que j’ai entendue dans l’après-midi et après une recherche sur Internet, il était certain que je la connaissais tellement son parcours d’entrepreneure me rejoignait. On a même envoyé sa production orale à Mme Henkel qui a répondu à mon fils avec beaucoup de gentillesse », raconte Mme Vaillancourt.

Après avoir fait beaucoup de lectures et de recherches sur l’endermologie pendant la période des Fêtes, c’est en janvier 2014 que la femme d’affaires a amorcé ses démarches et le processus d’acquisition et d’accréditation avec les enfants de la dragonne. « J’ai rencontré Mme Henkel par la suite à quelques reprises. Nous avons même parrainé sa conférence avec la Corporation des femmes d’affaires du Saguenay. Je me rappellerai toujours cette phrase qu’elle m’a dite en me regardant dans les yeux : « lorsque tu auras un genou au sol, sers-toi de l’autre pour te relever ».

Acquisition de Norgil

Franchisée Norgil Canada depuis son ouverture en 2010, Manon Vaillancourt a reçu un appel du président à la fin de 2018 pour lui demander si elle était intéressée à reprendre la compagnie. « Sa femme et lui voulaient prendre leur retraite. C’est certain que j’avais un intérêt. Je suis allée les rencontrer à l’automne et le processus d’achat s’est enclenché. C’est le 16 mai 2019 que je suis devenue propriétaire de la marque Norgil Canada, ce qui incluait l’entreprise de distribution des produits Norgil et la clinique de Montréal. Le réseau comprenait à l’époque 13 franchisés (16 aujourd’hui, dont un à Alma), situés au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Je préfère que cet investissement demeure confidentiel, mais je peux dire que c’est majeur. Ma valeur la plus importante demeurera toujours l’humain. Je suis une personne généreuse qui aime partager, accompagner. « Ma force est que je ne suis pas juste assise sur ma chaise de présidente, je suis aussi sur le terrain et je m’occupe de mon monde et de la clientèle. De plus, tous nos produits viennent du Québec, que ce soient les comprimés, les shampooings, les concentrés, les actifs naturels. On travaille avec deux laboratoires québécois et je participe à la conception des produits avec les chimistes. »

De la fierté

La styliste, endermologue, naturothérapeute et experte en soins de santé capillaire est fière de faire la différence dans la vie des femmes et des hommes. Elle ne compte pas son temps, tant à la maison auprès de sa famille qu’au boulot où elle côtoie deux employés et trois travailleurs autonomes, trois de moins qu’avant la COVID. « C’est quand même surprenant d’avoir passé à travers la COVID qui est survenue moins d’un an après l’acquisition de Norgil Canada. Il a fallu se virer de bord rapidement, se retrousser les manches et trouver des solutions. Je suis fière de ce qu’on a fait. Je peux dire mission accomplie. Pour l’avenir, je veux continuer à développer le réseau des franchisés pour Norgil Canada afin de répondre aux besoins des gens, ceux qui ont des problèmes de chutes et de prévention de chutes de cheveux. Je souhaite étendre le territoire à la grandeur du Canada et nous sommes en pourparlers avec deux nouveaux », de conclure la dame en laissant tomber : « travailler est une chose, s’accomplir dans le travail en est une autre, et patauger dans le bonheur rend tout plus facile et c’est super important pour moi. »

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