SAGUENAY – Dans la foulée des changements de statuts juridiques des associations de commerçants demandés par Saguenay, le conseil d’administration de Zone Talbot a convié ses membres mercredi matin [14-11-2018] dans le but de présenter l’avenue privilégiée pour le futur de leur organisation. La présidente du regroupement de gens d’affaires Louise Blanchette a affirmé que l’option de la Société de développement commerciale (SDC) est envisagée, mais sous certaines garanties de la part de l’administration Néron.

Dernièrement, Zone Talbot a revu son plan stratégique afin de mieux définir son mandat pour les années à venir. L’organisation privilégie par ailleurs la création d’une SDC pour s’assurer de maintenir et de « légaliser » le financement municipal. « Lorsque nous avons fondé notre regroupement en 2010, cette idée avait été proposée aux élus de Saguenay. Finalement, ils l’ont écarté, mais ils avaient décidé de nous soutenir un peu de la même façon qu’une SDC. Maintenant que nous avons une demande de revoir nos statuts juridiques de la part de la nouvelle administration, nous privilégions cette option, car elle est en cohérence avec notre vision », a précisé Mme Blanchette.

Ravoir sa juste part

Zone Talbot réclame le maintien de la perception de la cotisation aux commerçants, un financement municipal similaire au montant précédemment octroyé par Promotion Saguenay, des investissements annuels de 1 M$ dans le secteur, un gel de taxes pour 2019 ainsi qu’un siège au conseil consultatif d’urbanisme afin de participer aux mises à jour du plan d’urbanisme. « En dix ans, notre artère commerciale a rapporté plus de 200 M$ en taxes municipales et nous avons seulement eu droit à quelque 3 M$ en investissements. Nous demandons un juste retour », a fait savoir Rémi Simard, 1er vice-président.

Soutien de la Ville demandé

Après avoir piloté un projet de redynamisation de l’artère commerciale, Zone Talbot demande à la Ville des garanties qui lui permettraient de poursuivre le développement et s’assurer d’une collaboration dans l’éventualité où une SDC qui regrouperait l’entièreté des places d’affaires du secteur Talbot soit créée. « Nous avons appris que Promotion Saguenay ne pourra plus nous soutenir financièrement, mais poursuivra tout de même une aide logistique. Cette perte d’un soutien financier de plus de 140 000 $ doit être assumée par Saguenay et cela fait d’ailleurs partie de nos conditions pour procéder aux changements que nous proposons ce matin », affirme la présidente.

Changement cohérent

Hormis quelques détails mineurs, dont le fait que les cotisations annuelles deviendraient obligatoires et que la SDC serait régie par la loi sur les cités et villes, les marchands ne devraient pas observer de changements à la structure organisationnelle. « Notre rôle est de faire du développement. On ne peut pas jouer une “‘game”’ de pouvoir. Nous ne sommes pas exclusifs, nous voulons être inclusifs », a rappelé Mme Blanchette. À la suite de la présentation des différents axes de développements de l’organisme, Pierre Boudreault de la firme Artères, qui a collaboré à la mise sur pied de plusieurs SDC au Québec, a présenté les éléments-clés au succès d’une telle entité. « À voir la mobilisation des commerçants et des membres du conseil d’administration, je ne suis pas inquiet que la structure d’une Société de développement commerciale puisse bien fonctionner pour le secteur », a-t-il affirmé en marge de son allocution.