SAGUENAY – L’Association de la construction du Québec(ACQ) accompagne les entreprises de la construction dans la gestion quotidienne de leurs activités afin de les soutenir dans leur développement et leur croissance. Parmi la multitude de ses services offerts, on remarque que les formations ont la cote, alors que l’ACQ offre les quatre cours suivants : la Mutuelle de formation, les offres régionales incluant la formation sur mesure, la formation en entreprise ainsi que le programme Fiers et Compétents.
« La Mutuelle de formation est gérée par l’ACQ provinciale qui regroupe différentes formations. Celles-ci reviennent annuellement même s’ils s’en ajoutent toujours des nouvelles. Tout comme les offres régionales, ces cours s’adressent particulièrement aux entrepreneurs et personnels de gestion, alors que les programmes Fiers et Compétents est destiné aux salariés », explique France Boivin, directrice générale, ACQ région Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Le Mutuelle propose 11 formations au Saguenay–Lac-Saint-Jean cette année. « Il faut un minimum de cinq inscriptions pour donner le cours. En 2017-2018, 25 personnes ont été formées (4 cours), comparativement à 91 (11 cours) l’année suivante. Il faut préciser aussi que le formateur assure un soutien après la formation. Nous invitons nos membres à faire part de leurs besoins. On ajoute toujours des cours selon les demandes, comme par exemple celui de : Positionner son entreprise en construction sur le Web. Il y a aussi des incitatifs financiers comme des frais des déplacements, des compensations pour les heures de cours et de repas offerts par la Mutuelle », raconte Mme Boivin en ajoutant que la formation peut aussi être offerte en entreprise si, bien sûr, il y le nombre requis d’inscriptions.
L’offre régionale est organisée par la section Saguenay-Lac-Saint-Jean de l’ACQ. Au printemps ou à l’automne, on planifie avec la firme Raymond Chabot Grant Thornton un cours sur la relève d’une entreprise en construction. « Nous offrons aussi la formation sur mesure pour un entrepreneur qui veut passer une licence de la Régie du bâtiment (RBQ). Cette formation peut être individuelle ou en petits groupes si les entrepreneurs sont rendus à la même place. »
Fiers et Compétents
Le programme Fiers et Compétents est issu d’un Fonds de formation des salariés de l’industrie de la construction. Ce fonds est financé par les employeurs à partir d’une cotisation de 0,15 $ pour chaque heure effectuée par leurs salariés. En 2017, le Fonds a permis de former plus de 20 000 participants. « C’est un programme de la CCQ qui assure la formation continue des travailleurs qui œuvrent dans l’industrie. Les quelque 400 formations sont offertes dans tous les corps de métiers. Il faut préciser qu’une partie des formations est obligatoire pour les salariés, selon les métiers et les années d’expérience, alors que d’autres travailleurs veulent faire du perfectionnement. En 2018-2019, il y a eu 52 travailleurs de la région qui ont suivi une formation obligatoire et 493 qui ont fait du perfectionnement volontaire », affirme Mme Boivin.
Pénurie d’élèves
En cette période de rareté de main-d’œuvre, les entrepreneurs de certains corps de métiers constatent que la présence de la relève est très faible sur les bancs d’école. À titre d’exemple, au Centre de formation professionnelle (CFP) de Jonquière, trois secteurs sont particulièrement en difficulté par manque d’élèves, soit ceux de charpenterie-menuisier, de briqueteur-maçon et de frigoriste. « Les chiffres démontrent bien cette baisse. En 2012, on dénombrait 350 inscriptions pour les cours de charpentiers-menuisiers pour sept classes, comparativement à 50 l’automne dernier pour deux classes. Ça fait trois ans que le CFP de Jonquière n’est pas me mesure de démarrer un cours de briqueteur-maçon par manque d’inscription et ça commence à être dramatique pour les entrepreneurs à la recherche de main-d’œuvre.
« Pour les cours de frigoriste, les places sont principalement occupées par des étudiants de Montréal (ils ont des listes d’attente dans la métropole) et même à l’international (Français et Tunisiens). S’il n’y avait pas cette clientèle de l’extérieur, ils ne pourraient pas démarrer les cours », de conclure la directrice générale.