N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « La Construction, à l’aube des grands projets industriels régionaux » publié dans notre édition du mois de février.
SAGUENAY – Présent auprès des entrepreneurs et des donneurs d’ordres au Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Nord-du-Québec depuis plus de 20 ans, le Comité de maximisation des retombées des grands projets(CMAX) est bien connu pour avoir été un intervenant de premier ordre au chapitre des retombées des grands chantiers industriels. Mais le CMAX, c’est bien plus que ça, comme l’explique le coordonnateur de l’organisme, Jean-Lin Otis.
Celui qu’on pourrait bien appeler M. CMAX, tellement il maitrise ses dossiers et les enjeux du secteur de la construction institutionnelle, industrielle et du génie civil, confirme que son travail a un impact important, bien au-delà des grands projets comme l’Aluminerie d’Alma ou du barrage Péribonka IV. Il explique que ce qui est moins connu, c’est que son organisation est très active pour assurer le maximum de retombées régionales, notamment dans des secteurs comme ceux de l’énergie, de la Défense et du génie civil, au grand bénéfice des PME.
« En attendant l’arrivée des grands projets industriels dont je surveille l’évolution au jour le jour, je suis très actif dans d’autres secteurs de la construction comme pour les projets institutionnels, militaires, de génie civil ou celui de l’hydroélectricité
où nos PME ont déjà une grande expertise », lance Jean-Lin Otis. À titre d’exemple, l’homme cite les projets d’Hydro-Québec, dont celui de Micoua-Saguenay (630 M$) qui est déjà commencé, mais également celui de la Réhabilitation de l’aménagement de Rapide Blanc sur la rivière Saint-Maurice où six groupes turboalternateurs doivent être remplacés. « Il s’agit d’un contrat de 610 M$ qui s’échelonnera de 2020 à 2026, et je vais m’assurer qu’on soit là aussi », assure M. CMAX.
L’institutionnel en forte croissance
Pour Jean-Lin Otis, on oublie souvent que les projets institutionnels des deux paliers de gouvernement sont aussi susceptibles d’avoir de grandes retombées économiques régionales. Il cite le cas de Construction de Défense Canada (CDC) qui gère notamment les projets d’investissement de la BFC de Bagotville où deux immenses hangars, pour abriter des aéronefs, devront être prochainement construits au coût de 67 M$ et de 49 M$. « Il s’agit de projets clé en main, dans lesquels je vais m’assurer que nos entrepreneurs seront informés des enjeux de conformité, très stricte au niveau de la sécurité, puisqu’il s’agit de projets liés à la Défense nationale.
Maison des aînés
Le coordonnateur du CMAX est aussi à l’affût des investissements du gouvernement du Québec, puisqu’il analyse présentement un appel de qualification pour la conception et la construction de Maisons des aînés et maisons alternatives, dont trois unités totalisant 350 résidents, sont projetées au Saguenay–Lac-Saint-Jean par la Société québécoise des infrastructures (SQI). Les trois résidences régionales devraient être construites à Alma, Roberval et à Saguenay (Chicoutimi) au cours des prochains mois.
Le génie civil aussi générateur d’emplois
Selon Jean-Lin Otis, le génie civil n’est pas en reste pour créer de la richesse dans les PME de chez nous alors que d’importants contrats sont accordés ou en voie de l’être pour la réfection de nos infrastructures routières ou celles des régions périphériques. À titre d’exemple, il souligne que sur la Côte-Nord, deux importants projets civils ont été remportés par des firmes régionales. Il s’agit de ceux de la route 138 (Excavation Chicoutimi 60 M$) et de la route 389 (Alfred Boivin 74 M$). Sans compter que les enveloppes du ministère des Transports du Québec (MTQ) prévoient, dans les prochains mois (budget 2019-2021 du MTQ), des investissements de quelque 204 M$ pour le Saguenay–Lac-Saint-Jean et de 564 M$ pour la Côte-Nord.