Auteur

Carol Néron

SAGUENAY – Le Québec est divisé en 29 Zones d'exploitation contrôlée de chasse et de pêche (ZEC). Celle attribuée au Saguenay–Lac-Saint-Jean porte le numéro 28 et elle est considérée comme l'une des plus importantes de la province.

Selon les chiffres de 2020 du ministère québécois des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) – il a changé de nom depuis, voir plus bas – la chasse au petit gibier était pratiquée, dans la région, par environ 20 000 personnes. Les chasseurs d'orignaux représentaient le contingent le plus important avec 26 000 amateurs ; le nombre de chasseurs d'ours était d'environ 2000 et celui d'oiseaux migrateurs tournait autour de 3000. Cette année-là, une évaluation du MFFP chiffrait à environ 2600 $ la somme d'argent qu'un chasseur consacrait annuellement à son loisir. À l'échelle du Québec, le même ministère chiffrait les retombées économiques annuelles de l'ensemble des activités de chasse, de pêche et de piégeage, à 2,4 milliards $.

Les retombées économiques annuelles pour le Saguenay–Lac-Saint-Jean étaient estimées, en 2020, à environ 216 millions $, compte tenu du fait que la région regroupe près de 10 % des chasseurs, pêcheurs et trappeurs, du Québec.

Enfin, le piégeage (trappe), un art méconnu de prélèvement naturel et éthique de différentes espèces fauniques, regroupait, en 2020 au Québec, un peu plus de 7200 adeptes. Il faudra attendre les prochaines études en provenance du ministère pour déterminer avec plus d'exactitude dans quelle mesure la pandémie et les feux de forêt ont influencé ces statistiques.

La popularité de la pêche en croissance

En ce qui concerne la pêche, un fait attire l'attention alors que la saison tire à sa fin : l'engouement pour ce loisir qui s'est manifesté pendant la pandémie continue de croître au Québec et la région n'échappe pas au phénomène.

Les plus récentes statistiques du ministère de l'Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) font état, en effet, de la vente de 57 064 permis de pêche en 2022 alors que ce nombre état de 52 530 en 2018-2019.

À la fin du mois d'avril dernier, 47 603 permis de pêche avaient déjà trouvé preneurs au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce qui permet de croire que la tendance à la hausse se confirmera cette année.

Une région en harmonie avec la nature

Les amateurs de chasse et de pêche ont accès, dans la région, à 10 Zones d'exploitation contrôlées (ZEC) et à 38 pourvoiries ainsi qu'à deux Réserves fauniques, quatre rivières à saumon, un Parc marin et quatre Parcs nationaux. Ce vaste territoire mérite bien le nom de Royaume hérité de la tradition orale.

En 2022, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, toujours selon le MELCCFP, la récolte d'originaux a connu une baisse de 17 % en comparaison des prises recensées en 2020. Traduit en chiffres, ce pourcentage fait état de 2384 cervidés abattus l'année dernière, alors que ce nombre était de 2889 en 2020, considérée comme une année record.

Impact des feux de forêts

Toutes les Zones d'exploitation contrôlées ont été touchées par les feux de forêts de même que les pourvoiries. Parmi celles-ci, plusieurs ont subi des dommages irréparables, ce qui, selon les observateurs de l'industrie de la chasse, de la pêche et de la trappe, pourrait compromettre la rentabilité de la présente saison.

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