Dominique Savard
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Dominique Savard

ALMA – Pour répondre à la rareté de main-d’œuvre ainsi qu’à sa volonté de diversification, Groupe Coderra annoncé au cours des dernières heures que cette entreprise d’économie sociale ajoute un nouveau service d’importance à son offre. Ainsi, la sous-traitance industrielle et commerciale devient un service à part entière de l’entreprise.

« On voyait des entreprises qui avaient des fins de production, que ce soient des boulons, des vis, ou parfois des résidus qui prenaient la direction de l’enfouissement ou de la récupération parce que les gens n’avaient pas le personnel ou les ressources et le temps pour le faire. Nous, on est une entreprise d’insertion, on accueille des participants en santé mentale ou à mobilité réduite qui peuvent faire du travail de production. Et si l’on ajoute la rareté de main-d’œuvre, on peut offrir à des entreprises de faire une partie de leur production qui n’est pas rentable pour elles ou qui l’est, mais qu’elles n’ont pas les ressources pour le faire. En fait, nous avons commencé la sous-traitance un peu avant les Fêtes et déjà, nous avons accompli une dizaine de contrats », explique Dave Gosselin, directeur général adjoint chez Groupe Coderr.

Les services offerts sont très variés. Que ce soit l’assemblage (de pièces, meubles ou produits de toute sorte), l’étiquetage (de vêtements, sacs, boîtes, produits, pose de codes-barres), l’ensachage (de pièces diverses, boulonneries, quincaillerie), la manutention et l’emballage (en sac ou en boite), le pliage (manuel de boite ou autres articles) ou encore le démantèlement, traitement et récupération (de matelas, unités réfrigérées ou autres résidus que vous souhaitez réintégrer à votre cycle de production ou de vente). « Nous offrons un service personnalisé, alors il n’y a pas de problème à ajouter une autre tâche spécifique selon les besoins du client », précise M. Gosselin.

Se déplacer en entreprise

Le territoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean est visé par ce service de sous-traitance. Coderr, avec sa flotte de camions, est en mesure d’offrir le transport du matériel ou de la matière. « On peut desservir autant les entreprises qui travaillent dans l’agroalimentaire pour de l’emballage qu’une quincaillerie qui a des vis à faire démêler qui peuvent être revendues. On faisait déjà du démantèlement de produits réfrigérés et de matelas, mais là, on veut l’étendre plus loin. On a besoin de diversifier nos actions. On le fait en usine, mais s’il y a des besoins spécifiques, on peut se déplacer en entreprise. On analyse individuellement chaque demande du client. »

Toujours selon M. Gosselin, tout cela permet aussi de diversifier les plateaux pour les personnes en insertion qui œuvrent chez Coderr, pour éviter, notamment, de faire du travail répétitif. « Pour les entreprises qui font affaire avec nous, ils posent un geste social de travailler avec nous, de donner une deuxième chance à ceux qui joignent le marché du travail. Nous avons obtenu une dizaine de contrats jusqu’ici, plusieurs sont sporadiques avec une petite production ou de petites choses rapides. Ce qu’on cherche à faire, c’est de s’entendre avec des entreprises à long terme, pour stabiliser notre production, tout en effectuant de petits contrats à travers cela. »

Jusqu’ici, il n’y a pas d’investissement prévu pour cette division de sous-traitance. « On va toutefois s’équiper davantage pour le démantèlement de produits réfrigérés et des matelas, environ 20 000 $, ce qui nous permettra de libérer du temps pour faire plus de sous-traitance industrielle. De plus, on s’en vient à la fin avril avec une nouvelle usine dans le parc industriel d’Alma où l’on va pouvoir traiter davantage de matières résiduelles, mais également avoir des plateaux de travail pour des projets, pour des entreprises, qui ont par exemple des productions annuelles ou des besoins sporadiques », laisse tomber Dave Gosselin dont l’entreprise embauche une vingtaine de travailleurs réguliers et une vingtaine d’autres en réinsertion.

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