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Karine Boivin Forcier

ALMA – Les gestionnaires de l’entreprise d’économie sociale la Chaîne de travail adapté (CTA)ont investi 400 000 $ dans la rénovation et l’agrandissement de la buanderie d’Alma au cours des derniers mois. Ces travaux ont permis d’améliorer la sécurité et le bien-être des employés, tout en offrant de nouvelles perspectives de développement.

En place depuis cinq ans, la buanderie était trop petite pour les besoins de l’entreprise. L’organisation a donc tenu, l’an passé, un atelier kaizen qui a permis de constater les lacunes entraînées par le local. « La conclusion était qu’il fallait agrandir. Le local était trop petit et pas sécuritaire pour les employés, notamment à cause de la chaleur. […] Pour la sécurité des employés et leur bien-être, on a décidé d’investir », souligne le directeur général du CTA, Bernard Angers.

Avec les travaux de rénovation, la superficie dévolue à ce plateau de travail a presque doublé, avec 1 300 pieds carrés de plus qu’avant. L’espace a également été agrandi en hauteur. « C’est beaucoup plus vaste. Nos six employés qui y travaillent, qui vivent tous avec des limitations, peuvent maintenant travailler adéquatement », indique M. Angers.

Développer de nouveaux marchés

Les investissements réalisés comprennent aussi l’achat d’une calandre, appareil permettant de presser et lustrer les draps et les nappes, plus grosse et automatisée. « La machine est plus rapide et nous permet de traiter plus de tissus. Nous pourrons développer de nouveaux marchés, comme les hôtels ou les maisons d’accueil par exemple », note le directeur général.

L’agrandissement, terminé à la mi-septembre, a également été l’occasion de remanier les aires de travail. Toute une section a été dédiée à l’entrepôt où les vêtements, nappes, serviettes et autres textiles sont rangés. Le plateau de travail fait donc maintenant place à des possibilités de développement. « On a des demandes grandissantes dans plusieurs domaines. Il y a un beau potentiel de développement et de création de nouveaux emplois », estime Bernard Angers.

La buanderie offre actuellement des services pour les commerces et les industries. En plus du nettoyage de vêtements, guenilles, serviettes, literie, nappes, etc., elle offre également la location/nettoyage d’habits de travail pour les usines, commerces et institutions, de même que la location/nettoyage de nappes, napperons, recouvre-sièges, etc. pour des fêtes et la préparation de salles. Elle touche le territoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de La Baie à Normandin, et effectue la livraison des tissus et vêtements nettoyés.

Croissance et recrutement

Seule entreprise adaptée de la région, le CTA connaît une belle croissance de son chiffre d’affaires depuis ses débuts, en 1981. Elle emploie maintenant un total de 172 employés, dont environ 72 % vivent avec des limitations physiques ou intellectuelles. « On souhaite continuer à développer. […] On a de la place encore pour augmenter dans chacun de nos services. On recrute tout le temps et on est en recrutement intensif de personnes vivant avec des limitations. Cependant, ce n’est pas facile. En tant qu’entreprise adaptée, il y a des règles à respecter et c’est un processus long et complexe », mentionne Bernard Angers.

L’entreprise d’économie sociale possède trois bureaux, soit le bureau chef à Alma ainsi qu’une succursale à Jonquière et une à Saint-Félicien. En plus de la buanderie, elle offre des services d’entretien ménager commercial, industriel et institutionnel, de lavage de vitres commercial et résidentiel, de location et nettoyage de tapis, de tonte de gazon commercial et de location de main-d’œuvre. Elle possède aussi deux ateliers dans le domaine du bois, soit un de menuiserie et un d’ébénisterie. Elle s’occupe finalement de la gestion des bâtiments de 11 résidences intermédiaires. Le CTA possède également un autre bâtiment à Alma, acheté il y a deux ans, qui sert d’entrepôt.

Bernard Angers explique que tous les surplus générés par l’entreprise sont réinvestis dans son développement. « C’est ce qui nous permet de réaliser nos projets, d’acquérir de l’équipement lorsqu’on en a besoin. On redonne aussi sous la forme de bonus aux employés. […] On développe beaucoup, on a une croissance assez rapide », conclut-t-il.

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