SAGUENAY – La Friperie Coderr à l’Université du Québec à Chicoutimi est un projet pilote d’une durée de trois semaines en vue d’établir un magasin permanent dans les murs de l’UQAC pour desservir la clientèle étudiante, bien sûr, ainsi que la population en général. Ce projet, qui nécessite l’embauche de trois étudiantes est en cours depuis lundi après-midi et déjà, Dave Gosselin, le directeur général adjoint de Coderr, s’avance pour dire que l’expérience s’avère des plus positives.
« D’abord, ce projet répond à un besoin pressant de la clientèle étudiante provenant de l’étranger qui a besoin de vêtements d’hiver. On répond aussi aux attentes des étudiants réguliers avec le linge standard, mais le message derrière cela est au niveau de l’environnement et de la récupération. Vous savez, les friperies sont de plus en plus « in ». Les gens font des dons et magasinent beaucoup plus dans les friperies », avoue M. Gosselin.
La friperie Coderr d’Alma reçoit quelque 70 000 dons annuellement. Ouvrir une succursale à l’UQAC permettra de vendre ces vêtements sans qu’on ait besoin de les acheminer à l’extérieur de la région.
« Il y a plus de dons et il faut augmenter les points de vente. Nous avons une belle collaboration avec l’UQAC, le MAGE-UQAC. L’idée est de faire une association gagnante pour tout le monde. Les étudiants, la direction, le développement durable, le recyclage, la réutilisation et de notre côté, nous créons des emplois et procédons à l’expansion de nos activités », précise le DGA.
Projet pilote
Ce projet pilote est d’une durée de trois semaines. Le magasin est situé de façon temporaire au Pavillon principal. « Nous n’avons pas encore de local permanent, mais éventuellement, nous en aurons un. Il faut voir si ça va fonctionne, mais j’en suis déjà persuadé. La demande est là. Les jeunes veulent de plus en plus acheter dans les friperies. On le constate à Alma. Non, il n’y a pas de dons qui se font à l’UQAC pour l’instant », ajoute Dave Gosselin.
Ce dernier rappelle que la friperie est une entreprise d’économie sociale et non pas un comptoir vestimentaire ou la Saint-Vincent-de-Paul. « L’argent qu’on génère s’en va pour notre programme d’insertion professionnelle. Nous avons 65 stagiaires, à part les employés permanents, qui travaillent chez Coderr et à qui on donne une deuxième chance sur le marché du travail. Nous sommes l’une des 52 entreprises du collectif d’insertion du Québec. Ainsi, les gens qui donnent et qui achètent à nos friperies posent un geste pour l’environnement et pour le social. »