Auteur

Carol Néron

Des projets publics et privés de plus de 5 milliards de $ seront réalisés au Saguenay-Lac-Saint-Jean d'ici 2032, c'est notamment ce qu'il ressort d'une entrevue que j'ai réalisée pour cette édition avec Guy Bouchard, coordonnateur du Comité de maximisation des retombées économiques régionales (CMAX), dans le cadre de notre thématique sur la vitalité de nos MRC, publié dans ce numéro.

Celui-ci insiste sur la nécessité pour les décideurs politiques et économiques de la région de parler d'une seule voix, si elle veut profiter pleinement de cette manne. Le Saguenay-Lac-Saint-Jean, dit-il, possède tous les outils qui lui permettront d'en profiter. À ce sujet, il cite, entre autres moyens, la Banque de données des entreprises (BDE02), qui constitue un véhicule unique de liaison entre les entrepreneurs de la région et les donneurs d'ordre.

Curieusement, personne, jusqu'à présent, n'avait eu l'idée de procéder à l'exercice auquel vient de se livrer M. Bouchard. Pourtant, cela en aurait valu la peine. Cette estimation auquel il est parvenu ne peut être mise en doute, car les projets qui apparaissent sur sa liste proviennent de sources officielles alors que la grande majorité a déjà été lancée.

La menace d'une récession plane toujours sur l'économie canadienne. Dans un tel contexte, entendre parler de retombées économiques de plusieurs milliards de dollars dans la région, sur une période de moins de 10 ans, a l'effet d'une véritable bouffée d'air frais.

Ces chiffres, d'une ampleur historique pour la région, ont tout pour réconforter le milieu régional des affaires. Toutefois, les grands défis se situent au chapitre de l'interdépendance de ces projets entre eux. En effet, il faut s'assurer de la disponibilité des entrepreneurs régionaux, ainsi que de la gestion de milliers de travailleurs de la construction, qui vont prochainement s'activer dans la région et y générer des enjeux de main-d'œuvre, d'habitation et de transport. À ce chapitre, M. Bouchard s'assure d'être en contact étroit et constant entre les promoteurs et donneurs d'ordre pour identifier et tenter d'apporter des solutions à ces problématiques qui vont s'accentuer au cours des prochaines années.

En plus des projets déjà annoncés ou en voie de réalisation auxquels Guy Bouchard fait référence dans cette édition, il en existe d'autres qui, s'ils étaient lancés, pourraient, toujours selon lui, se révéler aussi importants en termes de retombées économiques. Il s'agit, notamment, de la mise en place éventuelle d'une chaîne de valeur des batteries à Port Saguenay ; du prolongement des réseaux de gaz naturel au nord de la région, de la mise à niveau du réseau ferroviaire régional, du développement d'une filière éolienne, sans compter les projets d'Elkem Métal (usine de bio carbone), de Keridis Bioénergie (usine de biométhanisation), d'Arianne Phosphate, de Strategic Resources (ex Métaux BlackRock) qui sont également dans le pipeline du développement régional.

Mandat arrivé à terme

Dans un autre ordre d'idée…

J'ai collaboré au contenu et à l'Éditorial de l'édition mensuelle imprimée d'Informe Affaires tout au long de la dernière année. Comme c'était prévu, cette collaboration arrive à son terme avec le présent numéro. D'autres mandats m'appellent.

Au cours des derniers mois, j'ai eu la possibilité de collaborer avec une équipe de jeunes journalistes, extrêmement motivée et compétente. Je sors ragaillardi et enrichi de cette immersion dans le nouveau monde de l'information hybride, entre virtuel et imprimé, qui m'a permis de renouer avec l'écriture d'articles d'information, une activité que, en tant qu'éditorialiste, je n'ai guère eu l'occasion de pratiquer pendant ma carrière.

Je peux ainsi affirmer que le journal imprimé traditionnel spécialisé, associé aux avantages que procure Internet, a toujours sa place dans les habitudes des consommateurs d'informations. Informe Affaires a su créer sa niche et se distinguer dans ce nouvel univers chaque jour en mutation. C'est ce qui lui permettra de fêter bientôt ses 15 années d'existence alors que d'autres, malheureusement, mettront fin à leur présence dans le marché des médias imprimés prochainement.

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