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Frédérica Fortin-Foster

Les petites et moyennes entreprises (PME) réclament un répit de la part du gouvernement fédéral. C’est plus de 900 000 propriétaires au Canada qui ont dû demander un prêt du compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) afin de survivre durant les deux années de pandémie et qui doivent aujourd’hui, rembourser cet emprunt.

Le gouvernement fédéral a lancé son programme d’aide aux entreprises de manière élargie en 2020. Le CUEC offrait donc des prêts sans intérêt allant jusqu’à 60 000 $ aux petites moyennes et entreprises ainsi qu’aux organismes à but non lucratif (OBL). Les emprunteurs doivent rembourser l’entièreté du prêt avant le 31 décembre 2023 et ils auront accès à une remise de 30 % soit 20 000 $ sur leur maximum emprunté. Si le remboursement se fait après la date d’échéance, non seulement les entrepreneurs n’ont pas accès au pourcentage de subvention, mais doivent également payer de l’intérêt sur leur montant emprunté.

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) souhaite reporter la date d’échéance du remboursement des prêts. Pour eux, c’est important de donner le temps aux PME de se reconstruire surtout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation. Selon leurs données, c’est seulement 10 % des PME qui ont été en mesure de rembourser l’intégralité de leur prêt et 72 % qui affirment avoir besoin de plus de temps. La FCEI lance donc une pétition à l’égard de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, afin d’obtenir trois critères.

  • Reporter la date limite de remboursement des prêts du CUEC d’un an ou deux (décembre 2025).
  • Augmenter à au moins 50 % la portion des prêts du CUEC pouvant être transformée en subvention.
  • Veiller à ce que tous les bénéficiaires des prêts du CUEC qui les ont reçus de bonne foi, mais qui sont maintenant considérés comme inadmissibles, puissent conserver la portion subvention.

La CPQ est en faveur des PME

« Notre principale mission est d’être derrière les employeurs et les travailleurs de la province et nous le faisons depuis des décennies. Non seulement nous appuyons les entreprises dans leur démarche actuelle avec la FCEI, mais nous pensons que la pétition peut avoir un réel impact auprès du gouvernement », mentionne Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec.

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