Auteur

Frédérica Fortin-Foster

N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : La forêt, porteuse d'avenir publié dans notre édition du mois d'avril.

SAGUENAY — La région se retrouve au premier rang sur l’échelle d’importance forestière provinciale. L’aménagement forestier au Saguenay–Lac-Saint-Jean permet de conserver sa superficie de près de 8,5 M d’hectares selon le gouvernement du Québec.

« L’impact de l’aménagement forestier sur la déforestation est somme toute positif. Quand on dénombre combien d’arbres il y a poussé dans la dernière année au Québec, on peut se permettre d’aller récolter. De ce calcul, on déduit les espaces protégés et c’est ce qui nous donne notre capacité forestière au Québec », explique Frédérique Brulotte, naturaliste à l’Association forestière du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

La loi sur l’aménagement durable du territoire forestier guide l’ensemble des interventions en forêt depuis 2013. Selon des données recueillies par le gouvernement du Québec, les mesures de développement durable visent à améliorer et maintenir la santé à long terme des écosystèmes forestiers.

Lorsqu’il y a des coupes forestières, la forêt doit être reconstituée dans son ensemble. Bien que 80 % du temps, la régénération soit naturelle, le reboisement est nécessaire à certains moments.

« L’aménagement forestier est d’utiliser la forêt ainsi que ses ressources pour permettre à d’autres arbres de pousser. En aménageant une forêt, on peut venir combler le déficit qui s’est fait en enlevant une partie du territoire pour usage commercial », souligne Mme Brulotte.

Tous les cinq ans, un calcul sur les possibilités forestières est réalisé par le forestier en chef au Québec sur le pourcentage de droit de récolte afin de protéger la forêt.« Lorsque l’on parle de déforestation, ça concerne le changement d’usage de territoire. On coupe une forêt pour aménager une nouvelle route, un quartier résidentiel, un champ agricole ou un bâtiment commercial », déclare Frédérique Brulotte.

« Dans un contexte de foresterie, il n’est pas question de déforestation considérant qu’aucun territoire ne va changer d’usage. C’est 0,02 % au Canada pour les chemins forestiers », ajoute-t-elle.

Changements climatiques

La forêt doit capter le plus de carbone possible pour être bénéfique à l’environnement. Ces arbres auraient la capacité de séquestrer 205 gigatonnes d’équivalent CO2, soit le quart du carbone présent dans l’atmosphère selon le gouvernement du Québec.

« Une forêt va capter beaucoup de carbone dans ses premières années pour se voir ralentir les années suivantes, jusqu’à ne plus capter du tout. Éventuellement, une forêt mature va émettre son carbone par le processus de décomposition. Une pratique importante, c’est d’aller chercher les forêts à maturité quand elles sont à terme pour leur laisser également de la place à la régénération », confie Mme Brulotte.

Enfin, selon la naturaliste de l’Association forestière du Saguenay–Lac-Saint-Jean, le bois est le principal outil utilisé pour capter du carbone. La foresterie est un élément positif dans les changements climatiques. Dans le sens qu’il n’y a pas meilleur outil pour capter du carbone que le bois. C’est une tonne de CO2 qui est captée par un mètre cube de bois. »

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