DOLBEAU-MISTASSINI —Alliance forêt boréale (AFB) ainsi que tout le secteur forestier lancent un cri d’alarme au Premier ministre, François Legault et au ministre des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP), Pierre Dufour, afin que notre industrie, déjà affectée par une rentabilité déficiente, soit en mesure de traverser la crise de la pandémie et contribuer à la relance économique du Québec.

L’industrie forestière aura de la difficulté à survivre à la crise actuelle et à se relever si des changements majeurs ne sont pas apportés dans l’immédiat au régime forestier actuel. Le temps des discussions est révolu et la crise que le Québec ainsi que l’industrie forestière vivent nous force à innover rapidement. Le MFFP devra aussi innover rapidement si nous souhaitons qu’il y ait toujours une industrie forestière au lendemain de cette crise sans précédent.

Lors de la campagne électorale provinciale de 2018, le Premier ministre François Legault s’est engagé à permettre plus de prévisibilité pour les droits de coupe, l’aménagement du territoire et les programmes de soutien à la production forestière. C’est en ce sens qu’Alliance forêt boréale (AFB) et tout le secteur forestier interpellent non seulement le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), Pierre Dufour, mais également le Premier ministre du Québec, François Legault, pour que l’ensemble des intervenants du secteur forestier puissent contribuer efficacement à la reprise économique de notre région.

« Depuis l’entrée en vigueur du régime forestier en 2013, plusieurs difficultés de sa mise en œuvre ont été identifiées, ce qui nuit à l’efficience et à la rentabilité des opérations de notre industrie forestière. Nos industriels forestiers et nos entrepreneurs sylvicoles ont besoin de flexibilité, d’agilité et de marge de manœuvre pour être compétitifs. Pourtant, les entreprises ont les mains liées face à la lourdeur bureaucratique et administrative du régime forestier actuel », de dire le président d’Alliance forêt boréale, Pascal Cloutier, ce matin en conférence de presse.

Modification au régime forestier pour plus de prévisibilité

AFB demande aujourd’hui au MFFP de réaliser une planification sur 5 ans des opérations forestières, tout en offrant la possibilité d’utiliser les secteurs définis d’une manière plus efficace et efficiente.

Aussi, pour permettre à l’industrie une plus grande flexibilité et la latitude nécessaire à ses opérations et approvisionnement, Alliance forêt boréale demande au ministère que la programmation annuelle puisse être ajustable dans les secteurs planifiés par l’industrie, et ce, en fonction de la réalité du terrain, des conditions climatiques et des opportunités de marché. Ceci permettrait aux bénéficiaires de garanties d’approvisionnement (BGA) de mieux planifier leurs opérations de récolte ainsi que la construction et l’entretien des chemins forestiers. « La situation est assez critique pour notre industrie, le régime forestier actuel ne nous donne pas la marge de manœuvre nécessaire pour faire face à la faiblesse des marchés que nous subissons depuis l’an dernier. La crise sanitaire ne vient qu’empirer la situation et le gouvernement devra intervenir rapidement pour assurer la relance de cette industrie indispensable à notre région », de dire Alain Paradis, directeur général de Produits forestiers Petit-Paris et représentant des bénéficiaires de garanties d’approvisionnement.

De plus, il est impératif d’offrir une plus grande prévisibilité aux entreprises sylvicoles, qui ont besoin de planification budgétaire et de flexibilité, et qui pourraient réaliser elles-mêmes leur planification annuelle. « François Legault, pour relancer l’économie des régions du Québec, investissez en sylviculture et donnez la planification annuelle aux entreprises sylvicoles. Faites-nous confiance et vous verrez, ça va bien aller ! », de dire Jean-François Harvey, directeur des opérations chez Reboitech et vice-président forêt publique de l’Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec.

« Le Premier ministre, Dufour, nous pouvons et voulons faciliter la reprise économique de notre région et nous voulons être en mode solution. Ce n’est plus le temps de former des comités qui ne font que faire miroiter des solutions et qui finalement n’aboutissent à rien. Il nous faut passer à l’action. Nos industriels, nos entrepreneurs forestiers et nos professionnels de la forêt sont prêts. Nous croyons qu’il est temps de nous laisser la chance d’essayer et d’innover dans les façons de faire. Permettez-nous d’être efficaces et efficients ; nous serons tous gagnants et particulièrement nos communautés et les milliers de travailleurs et familles qui vivent de la forêt », de conclure le président d’AFB, Pascal Cloutier.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’achat local, c’est aussi notre ressource forestière. Elle est là pour nous aider à redynamiser notre économie et celle du Québec. Rappelons que chez nous, ce sont 23 municipalités sur 49 qui dépendent de la forêt.

À propos d’Alliance forêt boréale

Alliance forêt boréale se veut un point de rencontre des communautés forestières du Québec, des travailleurs ainsi que de tous les citoyens. L’organisation a pour but de promouvoir le développement lié à la mise en valeur durable de la forêt boréale et de nos ressources naturelles. Alliance forêt boréale souhaite rallier tous les acteurs socioéconomiques à sa cause ; la défense de la foresterie durable, du droit de récolter et de créer de la richesse en mettant en valeur la forêt boréale. Pour plus d’information, visitez le www.allianceforetboreale.com.