SAGUENAY – Valérie Gilbert devient la première femme présidente de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord (CCISF), une nomination soutenue par l’ensemble des membres lors du dernier AGA de l’organisme. Le mandat de Mme Gilbert débute dans un contexte où la Chambre doit penser l’après-GNL.
« Je suis impliquée dans la Chambre depuis 2018 et j’ai toujours eu à cœur notre écosystème économique. En 2019, j’ai occupé la vice-présidence et cela m’a permis d’acquérir de précieuses connaissances sur les différents enjeux. Je me sentais prête à tenir le rôle de présidente », explique Valérie Gilbert. La confiance du CA a été la raison dominante qui a poussé la femme d’affaires à poser sa candidature.
Votés chaque année lors de l’AGA, les postes sont appelés à changer souvent au sein du conseil d’administration de la CCISF. Toutefois, la directrice générale, Sandra Rossignol, souligne qu’on attend de la présidence un mandat d’au moins trois ans pour assurer un bon fonctionnement. « La première année est surtout formatrice. La personne doit se mettre à niveau et bien digérer les dossiers en cours et en prendre le pouls. C’est un poste qui n’est pas temps plein, mais tout de même exigeant. Un mandat d’un an à titre de président est trop court », souligne la DG. Il est à noter que Mme Gilbert conservera son emploi de directrice du développement organisationnel chez Groupe Gilbert.
Une Chambre en santé
Stabilité financière, croissance soutenue du nombre de membres et coopération cordiale avec les autres Chambres de commerce de la région et acteurs économiques, la CCISF, aux dires de sa présidente et de la DG, est en bonne santé. C’est dans ce contexte favorable que Valérie Gilbert devra, avec l’équipe, penser à la mission et la vision pour les prochaines années. « Nous avons plus que jamais la possibilité de prendre des actions concrètes pour aider nos membres et penser économiquement parlant la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les enjeux sur lesquels nous nous pencherons sont toujours en relation avec les préoccupations de nos membres. » Parmi ceux-ci, la pénurie de main-d’œuvre figure au sommet de la liste. Véritable phénomène observable dans tous les secteurs, les efforts de la CCISF seront concentrés sur cet enjeu précis au cours des prochains mois.
Amener les piliers régionaux plus loin
« Nous devons penser à l’après-GNL. L’implantation de grands joueurs comme les studios Folks ou encore Ubisoft sont une bonne chose, mais ce n’est pas tout. Notre base est principalement industrielle et nous devons la préserver. » La femme d’affaires explique que la région repose sur trois piliers : la forêt, l’aluminium et l’agriculture. L’objectif, pour Valérie Gilbert ainsi que les gens de la CCISF, est d’amener ces industries plus loin. « Nous pensons qu’un élément clé pour stimuler nos piliers, c’est le secteur maritime. Nous devons donc amorcer une réflexion commune sur le potentiel économique du port et ce que nous sommes prêts à faire pour le développement de ce dernier », conclut Valérie Gilbert.