Dominique Savard
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Dominique Savard

SAGUENAY – Propriétaire d’Intégral Subaruà Chicoutimi, Lina Tremblay se défend d’être une femme d’affaires. Sans hésitation, elle nous ramène à l’ordre et affirme : « Je suis une femme en affaires, et c’est toute une différence. En fait, rien ne m’attire dans les voitures. Je ne vends pas d’autos, c’est le manufacturier qui le fait. Moi, je vends un mode de vie, des sourires, du cœur, une attitude. Ce qui m’a attiré chez Subaru, c’est son esprit de famille. »

Lina Tremblay n’a pas l’image du traditionnel concessionnaire automobile et on le sent dès notre entrée dans son commerce. Tout le monde est souriant, même les clients qui attendent leur véhicule dans une salle conviviale à aire ouverte. « Nous sommes une grande famille. Il n’y a aucun titre inscrit sur les cartes d’affaires des employés. Je ne fais qu’apporter ma touche personnelle. Je suis une personne généreuse, joviale, j’aime le monde. J’ai des lunettes roses avec une petite naïveté. Et en affaires, nous avons une responsabilité sociale d’aider, de participer. Je trouve d’ailleurs qu’il n’y a pas assez de gens conscients de cela, surtout dans le milieu de l’automobile », précise-t-elle.

Ce ne sont pas les causes qui manquent à Lina Tremblay. Elle les épouse presque toutes, en autant qu’elles profitent aux gens de la région qui en ont besoin. Que ce soit la Fondation de ma Vie, les autres fondations d’hôpitaux, CORAMH, la Fondation Équilibre, la Sclérose en plaques, la Maison de l’Espoir, les Saguenéens, une belle image d’un travail d’équipe selon elle, ainsi que les Productions Hakim avec ses festivals, Mme Tremblay veut faire la différence dans la vie des gens.

Sa propre fondation

« En avril et mai, j’avais un événement tous les samedis. Quand je m’implique, je ne fais pas qu’acheter un billet pour le laisser un fond de tiroir. Je suis présente et j’arrive avec ma « gang ». Je vais dans des événements intéressants, mais pas dans ceux qui relèvent des relations publiques. Je ne suis pas là pour me vendre, mais pour accompagner et aider. J’ai une personne qui s’occupe de mes placements et des demandes de commandites. J’avoue que je suis très en demande, mais en même temps, c’est correct. Ça fait partie de ma mission. »

C’est pourquoi Lina Tremblay se donne deux ou trois ans pour créer sa propre fondation. « Je vais tenir des événements et ramasser de l’argent pour aider les gens qui sont dans le besoin. Plus vite ça va se concrétiser, plus vite on va donner. Et je ne veux surtout pas attendre ma retraite avant de commencer. »

Son modèle…son père

La maman de deux garçons âgés de 14 et 21 ans, Thomas et Xavier Lapierre, n’aurait jamais cru à son tout jeune âge qu’elle suivrait les traces de son père Camil Tremblay. Après avoir tenu dans son enfance son petit magasin général dans sa chambre à coucher alors que sa mère lui achetait des factures pour compléter ses petites transactions, elle a fait ses études en design d’intérieur dans l’objectif de tenir une boutique.

« J’ai toujours travaillé avec mon père chez Automobiles du Fjord pendant les vacances d’été. J’ai touché à tous les départements pour finalement m’impliquer à temps plein en 1994. Mon père, qui avait à l’époque les concessions de Subaru, Volvo et Mercedes, me laissait de plus en plus de place. J’ai travaillé au service, à la comptabilité, aux ventes et à la direction générale. En 2009, j’ai démarré Intégral Subaru. J’avais ce produit à cœur. Je suis très fidèle, et à ma marque automobile également. »

La tradition familiale se poursuit aujourd’hui puisque son fils aîné Thomas travaille à ses côtés, tout comme son frère Marc et sa conjointe Michèle.

« Nous sommes très familiaux et ça correspond à l’esprit de mon entreprise. Mon chemin était tracé pour le monde des affaires et l’automobile est le véhicule qui s’est présenté à moi. Je n’ai pas de plan ou d’objectif, comme par exemple, de vendre 1000 autos. Nous en vendons 500 après être partis de 100. Mon but est d’être capable de conserver mon petit noyau, mon équipe, mes clients, de rester proche et que ça demeure sympathique. Quand ça devient trop gros, j’ai l’impression que ça se perd et ne voudrais pas cela. Je n’ai pas cette ambition », affirme celle qui se passionne pour les voyages, particulièrement lors de longues fins de semaines, que ce soit pour le repos, des visites, des spectacles, etc.

Non à la politique

Contrairement aux politiciens qui laissent toujours une porte ouverte, celle de Lina Tremblay est fermée à double tour quand il est question de politique. « Je n’ai aucun intérêt. Je ne serais pas capable. En même temps, je sais que c’est important, mais ce n’est pas fait pour moi. Je suis plus une mère Teresa qu’une Pauline Marois! »

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