SAGUENAY – Arianne Phosphate et l’entreprise publique chinoise China Machinery Industry Construction Group (SINOCONST) ont signé un protocole d’entente préliminaire. Si l’entente se concrétise, le groupe chinois financerait complètement le projet de mine de phosphate du Lac à Paul et recevrait en contrepartie tout le concentré qui n’est pas encore vendu.

« Mais nous sommes contents, parce que c’est quand même quelque chose de très gros et très sérieux. Ce n’est pas encore fait, il faut s’entendre sur les termes et conditions, mais c’est un pas très très gros. Ça pourrait être le “game changer” pour réaliser notre projet à court terme », affirme le chef des opérations de la minière, Jean-Sébastien David.

M. David explique être en contact avec l’entreprise chinoise depuis environ un mois et demi, par le biais de la firme d’avocats montréalaise qui la représente. Fait à noter, c’est SINOCONST qui a contacté Arianne Phosphate, sans que celle-ci l’ait sollicité. « Ils veulent régler l’entente finale dans les meilleurs délais. Si on veut que ce soit fait correctement, je pense que ce sera au moins deux mois pour tout régler. Il faut une entente satisfaisante pour les deux parties », souligne-t-il.

Si une entente finale est conclue, cela signifierait qu’Arianne Phosphate entamerait rapidement l’ingénierie de détail afin de pouvoir aller en appels d’offres. « Si tout va bien, on pourrait penser qu’on sera très occupés à l’automne. Mais par expérience, il faut se rappeler que tant que ce n’est pas signé, ce n’est pas réalisé », indique Jean-Sébastien David.

Besoins chinois

Arianne Phosphate indique que SINOCONST prévoit mettre en place des efforts pour sécuriser des contrats de prise de produit afin de supporter le financement du projet. « C’est une entreprise liée au gouvernement chinois. Si cette entreprise prend en charge les risques financiers, elle sait que d’autres sociétés d’État ont besoin de ce produit-là », mentionne le chef des opérations.

Selon lui, lors des dernières conférences mondiales sur le phosphore, le sujet de la Chine a été discuté. Cette dernière était auparavant autosuffisante dans ce domaine, mais plusieurs analystes estiment qu’elle se dirige vers un déficit de concentré de phosphate, ce qui expliquerait son intérêt pour le projet du Lac à Paul.

Continuer les démarches

En parallèle, tant que l’entente ne sera pas finalisée, Arianne Phosphate continuera ses démarches en cours avec d’autres clients potentiels. « Nous allons recontacter les gens avec qui on a discuté jusqu’à maintenant. Nous avons notamment deux groupes en Inde avec qui nous sommes en discussion présentement », précise M. David, qui croit que l’annonce d’une entente potentielle avec la Chine pourrait faire bouger les choses plus rapidement dans ces discussions.

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