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Jonathan Thibeault

SAGUENAY – DEVICOM a annoncé en conférence de presse, ce matin [10-04-2018 NDLR], un partenariat stratégique avec la firme trifluvienne Epsilia afin de permettre aux entreprises régionales d’intégrer les affaires 4.0 dans leurs opérations, en incluant notamment un processus de traçabilité. Les manufacturiers et producteurs/transformateurs agroalimentaires sont ciblés par cette stratégie qui contribuerait à enrayer en partie la pénurie de main-d’œuvre dans leur domaine.

Concrètement, Epsilia, une firme technologique ayant développé son expertise en traçabilité, a développé des solutions permettant aux chefs d’entreprises de gérer plus efficacement leur production. Lors d’une démonstration devant les membres de la presse, le directeur général de l’organisation de Trois-Rivières, Alain Lemieux, a présenté les bienfaits de la technologie dans des domaines souvent perçus commetraditionnels. « Dans des domaines comme l’ensachage de pommes de terre et l’acériculture, la traçabilité contribue à mieux contrôler la qualité des produits. D’une part, en apposant un code QR, on peut voir l’origine de l’objet en question. Le consommateur peut donc suivre l’origine de ce qu’il a acheté », a mentionné M. Lemieux, de passage à Saguenay.

Le virage 4.0 doit se faire

DEVICOM agira à titre de partenaire de la firme trifluvienne pour introduire des stratégies d’affaires 4.0 auprès d’entreprises régionales. « D’ici trois ans, nous souhaitons avoir accompagné 30 clients de Saguenay et 30 du Lac-Saint-Jean dans la traçabilité. Pour cette année, on vise au moins cinq nouveaux clients. D’ailleurs, je souhaite leur dire que tout peut se faire un pas à la fois. Il est possible d’ajouter les étiquettes de suivi dès le début et d’initier l’automatisation de certains éléments par la suite, mais il est clair que les entrepreneurs doivent prendre le virage technologique », fait savoir la v.-p. et DG de DEVICOM, France Lavoie.

De son côté, Alain Lemieux est catégorique, la manière de penser des décideurs doit évoluer. « Nous savons que dans certaines sphères, le recrutement de personnel est très difficile et peu attrayant pour la nouvelle génération. Pour enlever cet obstacle, il faut que les gens d’affaires décident d’ajouter la technologie pour être plus attrayants et pour avoir un plus grand contrôle sur la qualité. Il en va de leur survie à long terme », affirme M. Lemieux. « Le monde du travail évolue et pour intégrer des équipes spécialisées, il faut investir pour pallier des fonctions dont les humains sont moins productifs que la robotique », ajoute-t-il. « Le choix de percer le marché du Saguenay-Lac-Saint-Jean en partenariat avec DEVICOM vient de la volonté des entrepreneurs d’ici à se transformer. Nous sommes très confiants qu’ils emboîteront le pas d’autres [sociétés] Québécoises », explique-t-il.

Volume de production augmenté

En plus de la traçabilité, Epsilia a développé des technologies robotisées pouvant augmenter considérablement la productivité des entreprises. La firme a récemment transformé une usine de pommes de terre en intégrant des robots dans la chaîne d’ensachage. « Grosso modo, cette organisation a augmenté de manière exponentielle sa production. Avec les employés qui exécutaient le triage, elle parvenait à avoir un volume de 90 millions de patates. Avec l’intégration de robots, l’usine pourra faire sortir plus de 200 millions de [ces féculents] à l’extérieur de ses installations », conclut l’homme d’affaires. Mentionnons que DEVICOM présentera les possibilités de son nouveau service à plus de 70 organisations cet après-midi.

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