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Maxime Hébert-Lévesque

SAGUENAY – Le développeur de solutions technologiques TLM basé à Chicoutimi remporte son premier contrat sur le sol européen. En effet, la Start up française Gleeph vient de signer un partenariat avec la firme saguenéenne pour le développement de leur application. Une entente qui devrait unir les deux entreprises pour un minimum d’un an et demi ce qui aura pour effet de consolider et de créer des postes en région.

Gleeph est un réseau social consacré aux amoureux de la lecture. En effet, les utilisateurs ont la possibilité de monter et de partager leur bibliothèque avec le reste de la communauté. Toutefois, les fonctionnalités de l’application ne s’arrêtent pas là puisque des robots et des algorithmes intégrés dans l’outil de la firme française permettent, entre autres, de référer les lecteurs aux livres correspondant à leur goût et de signaler géographiquement dans quelle librairie se trouve les ouvrages recherchés.

Le produit de la jeune pousse technologique compte présentement plus de 300 000 utilisateurs et les possibilités de croissance sont exponentielles. Un besoin de développeurs et de savoir-faire a donc été requis et les gestionnaires français se sont tournés vers le Québec.

Une rencontre outre-mer

« L’un des propriétaires de Gleeph est d’origine québécoise et il désirait joindre à son projet une entreprise avec une mentalité différente. Ils ont fait des recherches et ils sont tombés sur nous », explique Robi Guha, président de TLM. Le web fourmille d’entreprises qui offrent des services de développement technologique, si TLM s’est démarquée du lot, c’est parce que la firme saguenéenne est spécialisée dans le démarrage d’entreprise.

« L’une de nos expertises est l’accompagnement et le soutient technique aux Start-Up. Les gens chez Gleeph l’ont constaté assez vite et l’entente a été signée en un peu moins d’un mois. C’est une association qui est très positive et l’organisation française a même proposé d’accueillir dans ses locaux nos développeurs qui souhaiteraient passer un séjour en France. Dès que la situation concernant la pandémie se stabilise, il est dans les plans d’aller rencontrer en personne l’équipe de Gleeph. »

Un modèle de développement unique

« Je ne signe jamais une entente basée sur un modèle d’appel d’offres », lance le président de TLM. Si l’homme d’affaires s’explique ainsi c’est que le développement d’une application comme Gleeph demande une très grande agilité. « Dans bien des domaines, tu conçois un produit et tu le mets en vente et les consommateurs l’achètent. Pour la conception d’un logiciel, c’est comme si tu fabriquais le produit pour quelqu’un d’autre. Tu mets en ligne une version et le marché réagit. L’utilisateur développe de nouveaux besoins et ton équipe de développement doit s’adapter constamment pour répondre à la demande ». Il s’agit d’un développement de type AGIL. C’est-à-dire que le projet ne repose pas sur un cahier des charges précis avec des échéances prédéfinies, mais sur l’atteinte d’un objectif commun où toutes les parties prenantes avancent dans la même direction en s’adaptant à la réponse du client.

Une union qui pourrait durer longtemps

Bien que le contrat ait une durée fixée à un an et demi, les gestionnaires chez TLM sont convaincus que l’entente risque d’être renouvelée quelquefois. En effet, dans ce type de projet, il n’est pas rare qu’une partie de la maintenance demeure en sous-traitance. « Nous avons un client avec qui nous travaillons en mode AGIL depuis maintenant neuf ans ! Ce sont souvent des relations à long terme quand les entreprises ont une bonne synergie ». Le contrat actuel à une valeur d’environ 250 000 $ et si l’union se poursuit, le président estime que le partenariat pourrait rapporter à son entreprise au moins un million dans les cinq prochaines années.

Création d’emploi et perspective d’avenir

De trois à quatre ressources humaines sont présentement dédiées au projet et TLM est toujours la recherche de nouveaux employés. « Il est évident qu’un contrat comme celui-ci nous a ouvert les yeux sur le marché de la France. Dans l’éventualité que Gleeph connait une forte croissance et que notre partenariat perdure cela signifie des retombés économiques intéressantes pour la compagnie, mais aussi pour le Saguenay », conclut l’entrepreneur.

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