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Karine Boivin Forcier

ALMA – Le centre de recherche et d’innovation COlab d’Alma a implanté le premier studio de captation volumétrique de l’est du Canada. Ce nouveau laboratoire de près d’un million de dollars a été dévoilé ce matin.

La captation volumétrique est une technologie émergente qui permet de transformer un humain en action en modèle 3D animé grâce à l’intelligence artificielle. Le COlab est le premier centre de recherche canadien à détenir cette technologie. Le studio est constitué d’un impressionnant dôme de cinq mètres de diamètre muni de 75 caméras 4K et de 70 panneaux lumineux.

Il sera destiné à la recherche et à l’innovation, notamment dans le cadre de projets de recherche et de preuves de concept. Le studio sera également disponible pour les entreprises et organisations qui désirent explorer de nouvelles avenues avec la captation volumétrique. Des réservations seront nécessaires par le biais du site Web du COlab.

« La technologie de captation volumétrique, en pleine émergence, nous permet de partager des contenus visuels dans une multitude de domaines en offrant une meilleure expérience utilisateur. Nous sommes très fiers de pouvoir contribuer au développement de cette nouvelle génération de vidéo volumétrique en réalité immersive », mentionne Josée Gauthier, directrice générale du COlab.

Technologie prometteuse

La captation volumétrique offre plusieurs possibilités, notamment en ce qui a trait à la formation, par exemple pour démontrer une manipulation ou une technique d’exécution, ou encore pour simuler une procédure ou un mouvement. Plusieurs autres applications sont possibles dans divers domaines tels que le sport, le tourisme, la culture, etc.

La valeur ajoutée de la captation volumétrique est le réalisme du produit final. Elle permet aussi de réduire le nombre d’étapes habituellement nécessaires à l’animation 3D. En effet, une seule est nécessaire : la captation vidéo. Celle-ci est ensuite convertie automatiquement en 3D animé par un algorithme d’intelligence artificielle.

Selon le projet, une seule journée peut suffire pour la captation. Il faut ensuite ajouter entre 24 et 72 heures pour la reconstitution 3D. Les images finales destinées à la réalité immersive peuvent être intégrées dans un casque virtuel.

Réalité immersive

Les enseignants du Collège d’Alma travaillent depuis quelques années sur les potentialités de la réalité immersive en éducation et en pédagogie. Par exemple, des enseignants se penchaient récemment sur un projet utilisant la réalité immersive dans des casques Oculus pour l’appropriation des techniques de soins. « Un étudiant qui aurait une difficulté à faire une perfusion sur un patient pourrait placer son casque, se placer en réalité immersive et se pratiquer sans avoir besoin d’une vraie personne. Ça permet d’avoir une préparation plus adéquate à l’étudiant avant d’arriver sur un patient », expliquait la directrice générale du Collège et présidente du COlab, Marie-Ève Gravel, lors d’une précédente entrevue.

Le programme de Techniques policières de l’établissement d’enseignement utilise aussi la réalité immersive, notamment pour les interventions en situation de crise et l’appropriation des arts martiaux. « Il y a plusieurs possibilités, mais on peut assez loin dans ce qu’on peut expérimenter », souligne Mme Gravel.

Le studio de captation volumétrique permettra de pousser plus avant les recherches dans ce domaine et de découvrir le plein potentiel de cette technologie émergente.

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