ROBERVAL – L’éleveur Les Alpagas du Lac offrira dès l’été 2023 un nouveau parcours éducatif et récréotouristique aux visiteurs qui viendront voir les alpagas. La propriétaire de la ferme située sur le 6e rang à Roberval investira également près de 250 000 $ dans la construction d’un nouveau bâtiment qui accueillera, entre autres, un musée.
« Depuis notre ouverture en 2019, les choses vont bien et notre chiffre d’affaires croît d’année en année. Nous réservons encore les périodes de visite à la main et l’augmentation de l’achalandage fait en sorte que nous devons revoir nos façons de faire afin de répondre à la demande. Un sentier parcourant les enclos des bêtes avec des panneaux informatifs sera prochainement aménagé. De cette manière, nous pourrons accueillir les gens à l’entrée et ensuite les laisser explorer sans arrêter nos activités connexes comme la production d’accessoire à partir de laine d’alpagas », explique l’éleveuse Marjorie Lamontagne.
L’entrepreneure compte un cheptel de 21 individus et au cours des prochaines années, elle espère grossir le troupeau à une quarantaine de têtes. « Notre modèle d’affaires se base sur la production de laine et le tourisme. Annuellement, nous envoyons notre fibre textile à un service de filature qui nous retourne près de 25 livres de fils que nous transformons en tuque, foulard, mitaine, accessoire pour bébé, etc. que nous vendons à notre boutique et dans quelques points de vente dans la région. »
Des démarches pour devenir Économusée
Mme Lamontage précise que la rentabilité pour un éleveur d’alpagas est possible en diversifiant ses activités. C’est pourquoi la notion du tourisme est vitale pour cette PME de Roberval. « Une femelle est en gestation durant 345 jours et elle ne met au monde qu’un seul veau à la fois. Les grossesses gémellaires sont encore plus rares chez cette espèce que chez l’humain. De plus, il faut compter deux ans avant que l’alpaga atteigne la maturité. Tous ces facteurs font en sorte que la production de ces bêtes pour la viande n’est pas une option envisageable. Le tourisme, pour sa part, fonctionne très bien. Ce sont des animaux qui font tourner les têtes et qui attirent beaucoup les familles. »
Sachant cela, la femme d’affaires se lance dans un projet d’agrandissement. Dès l’hiver 2022-2023 achevé, les travaux pour la construction d’un nouveau bâtiment de 2400 pi2 prendront forme. « J’aurais préféré commencer les travaux cette année, mais les enjeux de main-d’œuvre dans le milieu de la construction nous obligent à patienter. Le projet consiste à une structure de deux étages qui accueillera les femelles et les bébés au rez-de-chaussée et une boutique ainsi qu’un musée d’interprétation sur la transformation de la fibre à l’étage. L’objectif est de devenir un Économusée. Nous avons entamé les démarches avec la Société du réseau Économusée (SRÉ) pour nous faire accréditer », indique Marjorie Lamontage qui conclut que d’ici 2024, Les Alpagas du Lac aurait probablement un nouveau poste à combler.
