N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « Plein Air : une industrie grandeur nature » publié dans notre édition du mois de décembre.

LAC-SAINT-JEAN – Parmi les 17,5 M$ de projets de développement en immobilisation autorisés par le gouvernement du Québec dans les quatre parcs nationaux au Saguenay–Lac-Saint-Jean, celui de la Pointe-Taillonvient en tête de liste avec un crédit de 11 M$, pour aménager plus de cinq kilomètres de territoire additionnels dans les secteurs Amicaux à Saint-Henri-de-Taillon, dans celui du Camp de touage à Saint-Gédéon ainsi qu’une trentaine de petites îles.

Les travaux de 4,5 M$ amorcés cet automne et qui devraient être complétés en juin 2020 incluent l’aménagement d’un camping de 75 places sur l’ancien site du Camp de touage, un territoire adjacent au club de golf Lac-Saint-Jean, qui a obtenu un statut de parc national en 2017. En effet, en janvier 2017, la superficie du parc est passée de 92,2 km2 à 97,5 km2 en y ajoutant des terrains de Saint-Henri-de-Taillon, de Saint-Gédéon et d’Alma, dont une trentaine d’îles et d’îlots sur le lac Saint-Jean.

Les investissements concernent aussi l’asphaltage de la piste cyclable, des sentiers, des stationnements et la mise en place de services en eau, eaux usées et électricité. Trois nouveaux bâtiments desservant le camping sont également inclus dans le projet. Il s’agit d’un Centre de services servant d’accueil à la clientèle, d’installations sanitaires et d’un atelier-garage. Des travaux d’aménagement paysager sont également prévus.

« Tout cela viendra bonifier l’offre de camping dans le secteur Saint-Gédéon qui était déficiente. Nous avons un potentiel éventuel de 150 emplacements, mais il faudra attendre la phase 2 du plan de développement pour atteindre ce nombre. L’agrandissement va créer une quinzaine de nouveaux emplois. Quant à la mise en valeur des îles, elle est prévue pour 2021 », précise François Guillot, directeur des parcs nationaux de la Pointe-Taillon et des Monts-Valin.

Portrait

Le parc national de la Pointe-Taillon, d’une superficie de 97,5 km2, est situé à une trentaine de kilomètres au nord-ouest d’Alma, près de Saint-Henri-de-Taillon, sur les rives du lac Saint-Jean. Il offre plus de 15 km de plage sur le Piékouagami, ainsi que 45 km de pistes cyclables reliées à la Véloroute des Bleuets. Plusieurs sentiers de courte randonnée, quatre campings rustiques, dont trois accessibles à vélo et un par bateau seulement, permettent de loger dans le parc.

Parmi les services offerts, on note la location et réparation de vélos, dont 90 unités sont disponibles en location pour les adultes et les enfants, ainsi que la location d’embarcations (canots, pédalos, kayak récréatif, kayak de mer). « Nous avons la plus grosse flotte de location de vélo de la Sépaq et nous envisageons d’en acquérir d’autres », confie le DG.

Beaucoup d’Européens

Le directeur François Guillot avoue qu’à l’automne, la grande majorité de la clientèle provient de l’extérieur du Québec et plus particulièrement de l’Europe. « J’ai eu l’occasion de travailler à l’accueil lors de la grève des employés pendant l’Action de Grâces, et j’ai constaté que les Européens sont très nombreux à visiter notre parc à l’automne. Ils sont attirés par le lac et les couleurs saisonnières. Il faut dire que l’on récolte les fruits semés à l’international depuis 20 ans par Tourisme Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les parcs nationaux de la région sont devenus une destination, plus particulièrement avec le fjord et le lac Saint-Jean », précise-t-il.

En ce qui concerne l’achalandage, Pointe-Taillon, le site a attiré 78 000 jours/visite en été seulement, comparativement à 25 000, dix ans plus tôt. « Et l’on vise plus de 100 000 jours/visite avec l’agrandissement de notre territoire », laisse tomber Pierre Guillot.